• Aujourd'hui, lundi 30 septembre 2013, parait le nouveau single de l'ex chanteur de Noir Désir intitulé "Droit dans le soleil".

    Depuis hier, les sondages vont bon train.

    Si pour 63% des français, le rocker bordelais a le droit de reprendre sa carrière, 75% ont toujours une "mauvaise image" de BC.

    Une question se pose alors : Remonteriez-vous sur scène et refairiez-vous un disque après avoir plongé une famille  dans le deuil ?

    L'ex Noir Désir n'est pas le Mal personnifié. Diagnostiqué dépendant et immature affectivement, ses failles le condament irrémédiablement à une solitude salutaire pour ceux et celles qui s'en approcheraient d'un peu trop près

    Cantat a payé pour ses actes. C'est donc du point de vue de la morale qu'il faut se placer pour ce qui est de prendre position sur ce sujet.

    Et si ce come-back n'était pas suivi (comme Barclay l'espère)?

    Si les gens (y compris les fans de ND) avaient une morale, ne placaient pas la musique au dessus de tout et n'établiraient pas une distinction (stupide selon moi) entre l'homme et l'artiste.

    Ce single (et l'album qui suivra) serait un flop commercial?

    La morale (et une certaine éthique) serait alors sans doute sauve.

    C'est alors que me reviennent alors ces mots lourds de sens de  Kristina Rady qui affirmait dans l"ouvrage de Muriel Cerf  "Bertrand Cantat ou le chant des automates" : Bertrand est comme un soleil noir. Vous le voyez, vous vous brûlez".

     

     

     


    votre commentaire
  •  

     

     

    Il est des noms qui parlent automatiquement à l'amateur de musique indépendante.

    Radiohead, Nirvana, Sonic Youth... Les lutins de Boston sont de cette catégorie-là.

    "Monkey gone to heaven", Wave of Mutilation" , "Here comes my man", "Caribou" "Debaser", ou bien le fameux et culte "Where is my mind", le groupe emmené par Charles Thompson Black a marqué la décennie grunge, celle qui a vu la comète Nirvana utiliser à merveille ses petits secrets pour rencontrer le triomphe que l'on sait.

    C'est pourtant davantage d'un succès critique que commercial qu'il s'agit concernant nos amis américains.

    The Pixies c'est en tout et pour tout cinq albums (dont un mini EP) qui s'écoulent de la fin des années quatre-vingt au début de la décennie suivante.

    Une trajectoire fulgurante accompagnée de légendaires engueulades entre son tyrannique leader Francis Black et les autres membres.

    Sans le caractère de cochon de son chanteur, les américains auraient sans doute connu un succès d'une ampleur plus conséquente.

    Hélas (ou pas) c'est le trio punk-rock de Seattle et le défunt Kurt qui récoltera les fruits de ce travail et de cette brêche ouverte dans le rock alors moribond de l'époque.

    Une première fois séparés en 1992, le groupe se reforme (c'est un évènement) en 2004. Black déclare alors : «La motivation est d'abord financière, mais on est aussi décidés à se décrisper. Pourquoi ne pas prendre du bon temps ?»

    Saint Francis.

    Tels des Rolling Stones de l'indie rock, le groupe américain ne peut cependant se faire à l'idée de jouer uniquement son vieux répertoire à un public qu'il sait exigeant. "Je dois m'assurer que le groupe, dans son intégralité, veut retourner en studio afin d'y enregistrer un nouveau disque (...) Nous ne pouvons pas nous contenter de jouer nos vieilles chansons encore et encore."

    On connait la suite.

    Cinq années quasi-ininterrompues de tournées et de festivals puis, la nouvelle, qui tombe comme un crève-coeur il y a quelques mois : Kim Deal, la bassiste mythique du groupe qui quitte le navire Pixies.

    C'est donc un groupe amputé d'un de ses membres historiques qui se présentera ce soir et demain (concert retransmis en direct) sur la scène mythiqu elle aussi de l'Olympia pour deux dates parisiennes exceptionnelles.

    Ca va faire du bruit.

     

     

     


    votre commentaire
  • C'est un débat (philo) vieux comme le monde.

    Conservatisme vs progrès, avancée technique vs maintien des acquis etprivilèges... en 2013 (c'est une lapalissade) on n'écoute plus la musique comme on le faisait au siècle dernier. La donne a changé.

    Blogs, webzines, streaming audio, téléchargement (légal ou illégal) , la Toile a pris une place essentielle dans la découverte de nouveaux artistes.

    A partir de là (selon l'expression usitée dans le petit monde du ballon rond) la presse dite spécialisée a t-elle toujours une raison d'être ?

    Afin de répondre à cette question existentielle (ou pas), je vous propose d'écouter la matinale du Mouv' au cours de laquelle deux acteurs importants débattent sur cet épineux sujet.

    Bonne réflexion!

    http://www.lemouv.fr/diffusion-presse-musicale-la-mue-ou-la-mort

     

     

     


    votre commentaire
  •  

    Son come-back discographique, prévu pour courant novembre, a été annoncé il ya quelques semaines par sa maison de disques Barclay.

    Cependant, une autre actualité, judiciaire celle-ci, pourrait bien rattraper l'ex chanteur de Noir Désir et sinon empêcher, du moins parasiter la sortie de son premier effort en solo.

    Depuis quelques semaines en effet (je vous l'avais annoncé ici), une avocate parisienne spécialisée dans les violences conjugales, souhaite réouvrir le dossier Cantat afin que soit examinée la question épineuse de son implication (ou pas) dans le suicide de son ex-femme Kristina Rady.
    Elle serait mandatée par le dernier compagnon de celle-ci, un certain François Saubaru, agent d'artistes de son état.

    Selon celui-ci (qui se dit "hanté" par la mort de Krystina), le chanteur lui aurait fait vivre un enfer au cours des mois qui suivirent sa sortie de prison.

    "Il me harcelait (...). J'ai compris qu'il faisait la même chose avec elle, et même... qu'il la terrorisait ! Elle a fini par me parler de violences physiques, du fait que ses enfants dormaient souvent chez des voisins à cause de leurs disputes, du fait qu'il la torturait psychologiquement. Elle me disait qu'il faisait des chantages au suicide, menaçant de s'ouvrir les veines si elle le quittait, et aussi qu'il surveillait son téléphone portable, à la recherche des messages que je lui envoyais. Elle a vécu l'enfer".

    Saubaru se dit aujourd'hui prêt à aller jusqu'à porter plainte pour que justice soit rendue.

    Reste que d'un strict point de vue judiciaire, Saubaru et son avocate n'ont aucune légitimité pour prétendre à être mieux informés que les autorités judiciaires.

    Très rapidement informés, les parents de Krystina ont déclaré se désolidariser complètement de cette démarche qu'ils considèrent comme un "acharnement inutile" et n'avoir "aucune envie de relancer cette affaire".

    Alors, simple coup d'épée dans l'eau?

    Ou bien une casserolle supplémentaire attachée à un retour qui n'a pas fini de faire du bruit?

     

     

     


    votre commentaire
  •  

     

     

    Il est de bon ton d'affirmer qu'en musique (en matière de rock notamment), le meilleur est désormais derrière nous. "Tout a déjà été écrit" (mais ce n'est pas grave) chantait même ironiquement Miossec sur son dernier album.

    Il est vrai que depuis plusieurs années le petit monde pop/rock est un peu en panne et tourne à vide, toujours en quête du groupe qui saura lui redonner son lustre d'antan.
    Depuis la fin de Nirvana en 1994, plus aucune formation n'a en effet réussi à féderer autant de passionnés.

    Aucune exception faite de deux : The Strokes (USA) et une autre anglaise, : The Libertines.

    En recyclant avec malice et talent les influences passées, ces deux combos avaient réussi le tour de force de remettre les guitares au goût du jour au tout début de ce troisième millénaire.
    S'en est alors suivie une vague de groupes surfant sur cette vague nostalgique (dite revival) et faisant leur fond de commerce de tout ce qui avait été fait entre la fin des années 70 et le début des années 80.

    Au milieu de cette vase sans fond, brillait un diamant : Peter (dit Pete) Doherty, la moitié créative des Libertines.
    Avec son acolyte Barat, l'anglais au chapeau avait, sur la base d'une poignée d'albums, redonné au rock anglais sa flamboyance.  

    Pour les fans éclairés, Babyshambles c'est avant tout "Fuck Forever" ce morceau sauvage et brut qui traduit à merveille l'état d'esprit rebelle qui anime son leader. Mais c'est aussi quelques petites perles comme "Killamanjiro" et d'autres encore. Mais davantage qu'un style musical, Doherty symbolise à lui tout seul une attitude et une philosophie de vie (j'men foutiste). Soyons désinvoltes!
    Après avoir passé (avec succès) il y a trois ans l'épreuve de l'album solo, l'enfant terrible et surdoué du rock anglais effectue donc son come-back cette semaine avec son groupe et un troisième effort intitulé Sequel to the Prequel.
    Je n'avais jusqu'ici jamais été véritablement convaincu par les productions de ce rejeton des LIbertines. Entre le foutraque Down in Albion et le trop référencé (à mon goût) Shooter's Nation, je n'avais jamais trouvé mon compte chez l'ami Pete.

    La troisième tentative aura donc été la bonne. Les onze (seize sur la version de luxe) titres de ce cd me ravissent.
    Du single impeccable "Nothing comes to nothing" au ska de "Dr No" en passant par la dylanienne et (countrysante) "Fall from Grace" ou la divine "Picture me in a hospital", toutes les chansons de cette galette sont toutes frappés du sceau de l'élégance et de cette classe insolente dont l'ex-Libertines est l'heureux propriétaire.

    Certes, Doherty n'invente et rien et son talent consiste avant tout en une capacité largement au-dessus de la moyenne à revisiter ses illustres ainés Kinks, Jams, Specials ou encore de The Clash) mais il perpétue avec élégance une certaine tradition du rock anglais, celle des dandys et des romantiques écorchés.

    Le rock peut alors dormir tranquillement sur ses deux oreilles. Avec de tels artistes (et de tels albums), il a encore de beaux jours devant lui.

    PS : la pochette, superbe et colorée, a été conçue par Damien Hirst la star de l'art contemporain.

     

     

     

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique