• Low est un groupe de slowcore, un genre musical qui se caractérise par une musique lente, tout en progression et en retenue, mouvement musical dont ils sont d'ailleurs les chefs de file (en gros, il y a eux et Spain).

    Au royaume des groupes dont le ratio notoriété/crédibilité dans le monde de la musique n'excède pas 1,  Low est sans doute Roi.

    Vingt ans après leurs début, le trio américain formé autour du couple Alan Sparhawk/Mimi Marker n’a toujours pas fait paraitre l’album qui lui permettrait de sortir du quasi-anonymat dans lequel il évolue depuis des années. Et pourtant, leur côte d'amour dans le microcosme indie est énorme.

    Son nouvel album intitulé The invisible way ne va pas changer cette donne quelque peu tristounette.

    Il s’agit du dixième opus produit cette fois par Jeff Tweedy (Wilco), autre perdant magnifique.

    De « Plastic cup » à « To our knees » le groupe y fait preuve d’une sensiblité et d’une classe comme peu de groupes en sont capables. Onze titres d'une musique quasi-spirituelle (les deux moitiés de Low sont mormons de confession), contemplative.

    Parfaitement maitrisé de bout en bout, cet album est à ranger aux côtés d’un Harvest (Neil Young), d’un Funeral (Arcade Fire) voir d’un Automatic for the People (REM). Pas un disque pour zouker donc.

    Moins électrique et plus apaisé que les précédents, The Invisble way fait au contraire la part belle aux ambiances boisées, aux sonorités chaudes. En cela c’est un disque d’hiver, parfait pour les soirées au coin du feu.  Mais surtout, il y a les timbres de Sparhawk et de Parker dont les tonalités se marient à merveille et dont les envolées nous transportent littéralement.

    De la même façon qu’auparavant un Sebadoh, un Pavement ou un Galaxie 500, Low possède la classe des formations indé les étudiants américains adorent et dont les clips ne passeront jamais sur MTV.

    Ca tombe bien, ça n’est pas vraiment leur but.

     

     

     

     


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  • Dans la série je ne suis pas comme vous...

    Hier sortait dans le monde entier The next day le nouvel album de David Bowie

    Ne faisant jamais rien comme tout le monde, j'ai au contraire passé cette journée à écouter Bloodsports le nouvel album de Suede.

    Un disque qui m'a transporté vingt ans en arrière, aux temps des premières heures de la brit pop.

    Suede c'est ni Blur ni Oasis, cette formation anglaise se rapprochant davantage de Pulp, autre groupe majeur de cette période de renaissance du rock britannique que furent les premières années de la décennie quatre-vingt-dix.

    Après une tentative en solo (qui ne rencontra hélas pas le succès escompté) le dandy Brett Anderson reprend sa place au milieu de ses copains pour un voyage au pays du glam rock.

    Les riffs de guitare et les refrains entrainants de "Barriers", "Hit me" "Sabotage" "Snowblind" ou "It starts and ends with you" m'ont remis en mémoire les émotions ressenties à l'écoute des débuts du groupe en 1991. So young.

    C'est beau, frissonnant, passionné.

    Anderson n'a d'ailleurs peut être jamais aussi bien chanté que sur ce Bloodpsorts.

    Merci et welcome back les gars.

     

     


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  • La musique est sans aucun doute affaire de goûts personnels mais également d'émotions reliées à des moments vécus.

    Ben Harper je l'ai découvert dans un contexte particulier lors d'un séjour en Espagne, en Andalousie. Une région et un climat propices à se relaxer au son de cette musique originaire elle de... Californie.

    De son vrai nom Benjamin Chase, BH est un enfant de la balle qui a passé la plus grande partie de son enfance (et une partie de son adolescence) dans le magasin d'instruments que possédaient ses grands parents.

    Imbibé de musique depuis son plus jeune âge, le jeune métis (son père est d'origine indienne) a pu s'aguérir durant toutes ses années et a développé un goût immodéré pour l'instrument roi : la guitare.

    Le jeune musicien en est même devenu un expert au point de se spécialiser dans un modèle très particulier : la Weissenborn, une guitare faite d'un bois rare originaire d'Hawaii et qui possède la spécificité de se jouer uniquement à plat sur les genoux.

    Fort de ce savoir-faire (et d'une culture haute gamme), Harper s'est lancé à coeur perdu dans la musique avec ce style singulier qui lui a rapidement ouvert les portes de la célébrité et lui permis de se faire un nom au début des années quatre-vingt dix.

    Vingt ans se sont écoulés depuis au cours desquels le chanteur/guitariste est devenu une star de la musique pop/rock.

    Sn nouvel album intitulé Get up est un disque de passionné, d'un amoureux de cette musique profonde, ancestrale : le blues du Mississipi.

    Accompagné d'un musicien de renom, l'harmoniciste Charlie Mussel White (un des meilleurs du genre), Harper revient là aux sources de sa musique avec des chansons imbibées de ce blues rural et terrien.

    Dix titres et une rage retrouvée, notamment sur les titres "Get up" et "I ride at dawn" sur lequels on croit entendre le Ben Harper des débuts, celui de Fight for your mind ou de The Will to live.

    C'est brut, vivant, empli d'une âme et d'une authenticité qui est la marque de cet artiste exemplaire.

    Cette galette séduit par son éclétisme et se laisse déguster sans peine.

    Une pierre de plus à l'oeuvre admirable de cet artiste qui aura marqué son époque avec son revival blues et rock.

     

     

     


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    Une année musicale est faite de différents élements :  des nouveautés, des découvertes,  des sorties attendues aussi.

    Après deux mois écoulés, pas grand chose de neuf (Asaf excepté) à se mettre sous la dent .

    Au contraire, cette cuvée 2013 semble marquée par une tendance toute particulière : le retour des grands noms de musique pop/rock.

    Nick Cave, David Bowie, Thom Yorke, Johnny Marr, Depeche Mode, Suede… on dirait que ces grandes pointures se sont donnés rendez-vous en cette année post-apocalypse.

    Si pour certains tels que Nick Cave ou Thom Yorke ces retours n’ont rien d’étonnant (tant leur activité prolifique les amène à se représenter de manière cyclique sur la grande estrade internationale) pour d’autres en revanche cette tendance a plutôt de quoi surprendre.

    Qui en effet aurait pu prédire le come-back d’une des plus grandes stars de la musique . J’ai nommé David Bowie... pour le résultat mitigé que l’on sait mais tout de même.

    Cela dit, une année où sort un nouvel album My Bloody valentine, plus rien ne m’étonne.

    De là à ce que Blur, Radiohead ou Arcade Fire publie sur leur site un avis imminent de sortie d’un nouvel album, il n’y a qu’un pas que…  je ne franchirai pour le moment pas. Ou pas encore.

    Bonne semaine.

     


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  • Je suppose que ne vous apprendrai pas grand-chose en vous annonçant que sort ce mois- ci The next day,  le nouvel album d'un grand nom de la musique : David Bowie.

    Pour ceux qui comme moi ont été adolescent dans les années 80, Bowie c’est d'abord deux incontournables : « Lets’Dance » et « China Girl » (voir "Modern Love"). Des tubes qui ont élevé l’anglais au rang de super star.

    Ce nouvel effort (le vingt-cinquième) a sans doute été depuis des mois le secret le mieux gardé d’Outre-Manches. Son producteur Tony Visconti a du être condamné au silence durant toutes ces semaines de préparation de ce qui sera à n'en pas douter un des disques les plus scrutés de cette année.

    Alors qu’en est-il de cette galette attendue un peu partout comme le sauveur? MBPR se lance.

    Première impression mitigée. C'est du Bowie période 90-2000 sans surprise.

    Quatorze titres pour un cd qui manque de fluidité, correct mais inégal.

    Il y a certes des moment plus heureux que d'autres (le très beau et  aérien « Where are we now » ou le single pêchu « Stars are out tonight ») mais le chat est maigre (on parle de David Bowie là).

    On est en droit d'attendre davantage de celui qui a changé la face de la pop entre 1968 et 1975.

    Malgré le fait que la voix soit demeurée intacte ce Next day n'est pas le chef d’œuvre annoncé. Tout au plus un bon disque.

    Cette galette viendra alors s’ajouter à une pile de disques mi-figue mi-raisin du White Duke.

    Des albums trop ou pas assez mais jamais tout à fait extras en tout cas.

    Allez, je retourne écouter Diamond Dogs.

     

     

     

     


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