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    En ce début d'année 2007, le rock porte l'accent français et ce n'ést que justice tant on assiste depuis plusieurs années à un renouvellement du PRF (paysage rock français) avec l'éclosion de nouveaux talents qui, sans aucun complexe viennent bousculer la hiérarchie en place.

    Dernier exemple en date, les franciliens de STUCK IN THE SOUND et les parisiens de NELSON, deux jeunes combos issus de la scène parisienne dont les premiers albums ("Nevermind the living dead" et "Revolving Doors") sortis à quelques jours d'intervalle à la fin de l'année dernière ont fait sensation et repoussé la concurrence loin derrière.

    Présentations des acteurs et décryptage d'un phénomène en marche...

    (la suite demain...)


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    N'en déplaise à nos amis anglais, c'est bien du côté ouest de l'atlantique qu'il faut chercher pour trouver les groupes les plus excitants de ce début de vingt-et-unième siècle.
    Et même plus particulièrement du côté de New-York véritable pépinière d'où sont sortis Clap your hand say yeah, Strokes, Liars, Interpol, Yeah Yeah Yeahs sans oublier les toujours verts Sonic Youth.
    Parmi ceux-là, il y en a un pas encore très connu par chez nous : The Walkmen, quintet new-yorkais qui vient de sortir son troisième album intitulé «A hundred miles off ».
    J'ai découvert les Walkmen en écoutant pour la première fois « The rat » titre extrait de leur second album «Bows and arrows » qui s'imposa immédiatement comme une référence, un de ces morceau qui entre directement dans votre esprit pour ne plus en ressortir.
    J'ai été en particulier frappé par la ferveur et la flamme incandescente qui se dégageait de ce single brûlé par tous les bouts, sorte de cavalcade effrénée vers une abîme indépassable ou, peut être tout simplement, le vide.
    L'écoute du reste de l'album a fini de me convaincre que ce groupe avait quelque chose en plus que la majorité des groupes en The comme eux, un supplément d'âme, un style bien à eux et une fièvre brûlante qui jamais ne diminue.
    Leur troisième effort « Hundred miles off »,tout juste sorti chez nous confirme tout le bien que je pensais de ce groupe vraiment pas comme les autres.
    A classer au départ à côté des groupes de new wave américaine comme Calla, I love you but i've chosen darkness Interpol etc, The Walkmen s'en démarque cette fois-ci par un coup d' oeil très net du côté de la musique folk américaine et tout particulièrement du mythe Dylan.
    En mixant superbement ambiances cold et new-wave avec mélodies et harmonies folk, le troisième opus des Walkmen réalise un mélange unique, savoureux plein de surprises et de charme, à côté duquel il serait dommage de passer.
    Définir la musique et l'univers de ces américains, reviendrait à commettre un odieux
    blasphème, tant ce serait le réduire à ce qu'elle n'est pas, une recette, voir une formule tout faite.
    L'univers des Walkmen, c'est bien autre chose.
    La musique de ces marcheurs se ressent d'ailleurs plus qu'elles ne s'analyse ou ne se dissèque.
    Tour à tour cold ou new-wave, rock déglinguée, punk chaotique ou folk sans âge, elles elle est à la fois intense et atmosphérique, énergique et bouleversante, romantique et même tragique parfois.
    Emmenées par des guitares brutes et héroïques et une voix qui évoque le timbre éraillé de Alec Onworth de CYHSY, les chansons des Walkmen vous prennent incidieusement par la main pour ne plus vous lâcher jusqu'au bout de la nuit..
    Le chant écorché et toujours à la limite du chanteur Hamilton Leithauser, la batterie complètement mise en avant, le son global qui donne l'impression que le disque a été enregistré dans une cave abandonnée depuis des lustres... tout ceci fait de ce groupe un combo à part, au style inimitable et immédiatement reconnaissable.
    A l'ère des hypes et du formatage triomphants, il est à la fois rassurant et très réjouissant de pouvoir écouter un jeune groupe new-yorkais qui n'a que faire des dernières tendances en vogue et au contraire les substituent par une foi à toute épreuve en ce qu'ils sont et une précieuse authenticité qui est tout à leur honneur.

    www.marcata.net/walkmen
    www.myspace.com/thewalkmen


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  • Personne sensibles s'abstenir!
    Telle pourrait être la consigne accompagnant l'écoute de The Eraser, premier album solo tourmenté et bouleversant de Thom Yorke le chanteur de Radiohead.
    Lorsque le leader (et accessoirement tête pensante) du groupe le plus acclamé de son époque sort son premier disque en solo, c'est logiquement avec un a-priori positif qu'on tend une oreille attentive en sa direction.

    Il n'est pas utile de rappeler la crédibilité qui entoure Radiohead et son chanteur Thom Yorke depuis l'album Ok Computer qui fit entrer les anglais dans la cour des très grands puis après le virage radical pris avec les opus « Kid A » et son suivant immédiat « Amnesiac » qui ont définitivement consacré Radiohead comme le groupe le plus influent de son époque.
    Depuis la sortie de ces deux disques qualifiés d'expérimentaux on le sait il y a chez les anglais deux versants qui cohabitent : un versant pop à guitares (très présente dans les trois premiers albums du groupe) et un versant plus expérimental à forte tendance electro incarnée par le surdoué Johnny Greenwood et le chanteur, devenu anti-héros par excellence, Thom Yorke.

    Depuis des années, celui-ci avait donc accumulé des idées et des bribes morceaux dont il savait qu'ils ne pourraient jamais trouver place sur un album futur de Radiohead. Plus qu'un véritable disque en tant que tel, The Eraser (littéralement l'effaceur) est donc le produit compilé de cette activité en marge du groupe et de tous ces « accidents sonores » comme le dit son auteur.

    Effacer de son cerveau les pensées et peurs qui le ou nous traversent, ça pourrait bien être le sens de cette nouvelle entreprise du chanteur de Radiohead.
    Enregistré avec l'aide du fidèle Nigel Godrich, on y retrouve le Thom Yorke de Kid A et Amnesiac, à savoir musicalement majoritairement electro et vocalement plaintif et exceptionnel.

    La chanson éponyme qui ouvre l'album donne le ton : minimalisme ambiant (un piano bancal sur des beats electro), très peu d'instruments et une voix inimitable, celle de Thom Yorke, par dessus. C'est peu sans doute mais ça suffit pour installer un climat à la fois étrange et inquiétant qui ne se démentira jamais tout au long des neuf titres (trop peu) qui composent ce disque. On entre définitivement dans ce monde chatotique avec Analyse, second titre où une ligne mélodique claire et lumineuse vient s'ajouter à des climats élctroniques plutôit sombres.

    on reconnaît déjà bien là le style de Thom Yorke et du Radiohead des trois derniers albums.
    Alternant morceaux accessibles presques pop (si tenté que ce qualificatif s'applique pour ce disque là) et titres plus experimentaux, The eraser est un album à la fois intense et très homogène dont les voies difficilement pénétrables ne se révèlent qu'après de nombreuses écoutes.
    La jaquette sur laquelle où aperçoit un mage tenter de repousser les forces du Mal menaçantes pourrait bien résumer l'état d'esprit dans lequel son auteur se trouvait au moment de l'écriture du disque. On sait Thom Yorke très concerné par tous les problèmes que peut recontrer l'humanité et nul doute que les problèmes de polluution de notre planète où les question politiques doivent être une source intarrissable à la fois d'angoisse et d'inspiration pour ce chanteur torturé qu'est le leader de Radiohead.


    Tour à tour oppressantes, envoûtantes ou au contraire invitant à la rêverie, ce court effort en solo de Thom Yorke nous emmène dans un monde effrayant où l'on finit par ne plus savoir qui de l'homme où de la machine domine.
    De ce magma toujours en fusion émergent certains titres plus comme ce Black Swan au riff proche du I might me wrong de Amnesiac, le somptueux Atoms for peace, mélange de Boards of Canada et de post rock à la Mogwaï ou encore le désespéré « Cymbal rush » qui n'est pas sans rappeler certains titres des derniers disques de Radiohead (on croit même reconnaître la batterie de Phil Selway sur la fin).

    Et puis il y a la voix...
    Sur ce The Eraser, Thom Yorke n'a peut être jamais aussi bien chanté, son chant toujours aussi mélancolique et envoûtant a gangné en justesse et en sobriété. Il vient apporter la nécessaire touche d'humanité et de chaleur à un ensemble musical froid et oppressant de prîme abord.
    Car c'est précisement dans dans cette dualité permanente entre chaleur et froideur, entre luminosité vocale et ténèbres musicales que réside le miracle de The Eraser.

    Un bémol cependant : la durée trop courte (neuf titres seulement) de ce premier opus en solo du chanteur de Radiohead qui devra la prochaîne fois faire peut être davantage pour se hisser à la hauteur (très élevée il est vrai) du groupe dont il est à la fois le cerveau et le chanteur

    On ne sait encore à quoi ressemblera le prochain disque de Radiohead, mais nul doute qu'avec avec cette escapade en solo, Thom Yorke son leader aura réalisé les fantasmes qu'il se refusait avec son groupe et se sera débarassé de bien des obsessions.
    Pour le bien de tous?


    Titres recommandés : Analyse, Black Swan, Atoms for Peace, Harrodown Hill, Cymbal Rush

    www.the eraser.net


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  • En cinéma, on dit généralement que les suites sont toujours moins bien que les premiers. C'est sans doute moins vrai et moins systématique pour la musique mais le constat s'impose que mis à part quelques rares cas en voie d'extinction, nombreux sont les groupes et artistes qui s'échouent sur l'écueuil du nécessaire renouvellement et dont la source d'inspiration s'assèche disque après disque.
    Un exemple frais : Christophe Miossec, chanteur breton qui fait son retour avec « L'Etreinte » sixième opus sur lequel on a un peu de mal à reconnaître l'artiste écorché et amer qui nous charmait sur « Boire l'album qui le révèlât en 1995.
    Il y a deux ans Miossec fêtait son quarantième anniversaire en sortant un album sobrement intitulé « 1964 », l'année de sa naissance. Immédiatement consacré meilleur disque du brestois,. La presse et les grands médias (la télévision généraliste notamment qui l'avait jusque là totalement ignoré) ne ratait pas l'occasion d'enfin reconnaître comme il se doit celui qu'on présentait à ses débuts comme le nouveau Gainsbourg.
    Comme s'il avait fallu attendre le cinquième opus pour se rendre compte du talent du bonhomme.
    Mais là où les fans inconditiionels de Miossec pouvaient commencer à s'inquiéter c'etait à la lecture des arguments avancés pour justifier cette reconnaissance tardive : « album de la maturité » (bouh quelle horreur), « Miossec assagi », « moins de textes, davantage de musique » « un Miossec apaisé »... autant d'éléments qui démontraient qu'il avait fallu apparemment que le chanteur ravalât sa bile et sa rage des débuts pour mériter le concert de louanges dont il était devenu l'objet pour « 1964 ».
    Toujours est-il qu'avec ce disque plus calme et très orchestré, le chanteur brestois devenait respectable et fréquentable.

    A l'écoute de son nouvel opus « l'étreinte » tout frais sorti la semaine dernière, je me dis que « 1964 » était un bien bel album.
    En tout cas, meilleur que ce disque lourdeau, inégal, barbant même parfois et assez peu surprenant tant mélodiquement qu'au niveau des paroles.
    J'aurais dû un peu m'en douter en découvrant la pochette du disque où l'on découvrait le portrati peint de Miossecle avec des couleurs vives et chatoyantes qui contrastaient beaucoup avec les pochettes plutôt sombres ou clair-obscures auxquelle le brestois nous avait habitué..
    L'écoute du premier single « La facture d'éléctrictité » m'avait aussi bien refroidi : mélodie poussive, lyrics pas fameuses (« jai pris peur de tes baisers comme on prend peur des araignées ») et des chœurs guillerets pour enrober tout ça, on était loin du Miossec des débuts.Dire que la suite est du même tonneau serait tomber un peu dans la caricature mais on se demande où est bien passé le Miossec de « boire « et baiser » celui des lendemains de cuite et des désillusions.
    Bon, tout n'est pas mauvais dans cet disque.
    Certains titres (La mélancolie, Le loup dans la bergerie, La grande marée) sont même assez émouvants et poignants mais il manque ce petit quelque chose qui fait pencher la balance du bon ou du mauvais côté.
    On peut y entendre un Christophe Miossec plutôt jovial et apaisé (rendant hommage à sa « maman » et à son « bonhomme » notamment) dans la lignée de « 1964 » avec la désillusion en moins.
    A l'évidence, le breton a vieilli (et nous avec).
    A moins qu'il s'agisse d'une nouvelle attitude, d'un Miossec nouveau, le Miossec de Bruxelles, heureux de vivre (et accessoirement épanoui sentimentalement) qui souhaite désormais « mettre davantage de lumière dans sa musique » qu'il trouve désormais « un peu triste » (sic).
    Dommage. Je l'aimais bien moi le Miossec ombrageux des débuts.

    Bien sûr, tout juste sorti, « L'étreinte » recueille déjà tous les suffrages de la presse qui, unanime (de Telerama aux Inrocks, en passant par le Monde ou France 2) encense et couvre de d'éloges un disque « lumineux », dont on dit que c'est le « meilleur album de Miossec ».
    Que voulez-vous, au même titre que Dominique A, M , Cali ou Emilie Simon, il fait désormais partie de ces artistes intouchables qui sous prétexte de représenter (il est vrai dignement) une nouvelle chanson française qui souffre un peu de la comparaison avec ses aînés (l'héritage Brel Ferré Brassens Ferré est parfois lourd à porter), bénéficie d'un traitement de faveur de la part médias qui empêche toute objectivité quand à la valeur réelle de leurs productions.
    Une insitution donc, en quelque sorte.
    Un comble quand même pour quelqu'un qui écrivait ces lignes en 1995 : « Regardes un peu la France/ c'est magnifique toute cette torpeur/Tous ces anciens de l'adolescence/ Immobiles devant Pasqua l'horreur/



    www.christophemiossec.com


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  • Pour les nostalgiques des regrettés Joy Division, un blog indispensable qui a recensé et mis en ligne toutes les reprises du fameux tube de Ian Curtis et sa bande

    http://myoldkyhome.blogspot.com/2006/05/love-will-tear-us-apart.html

    A écouter tout particulièrement :  les versions de The Cure, José Gonzales, Calexico, Moonspell ou autre Hawksley Workman  

     

     


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