•                      STING premier de cordée pour la réouverture du Bataclan

     

    Le 13 novembre 2016,  dans la salle du Bataclan, 90 personnes venus s'amuser tombaient sous les balles d' assassins venus venger l'Etat Islamique.

    Une date à jamais inscrite nos mémoires et plus particulièrement dans celles de tous les amateurs de musique.

    Si le show des Eagles of Death metal était visé, c'est bien plus qu'un simple concert de rock que ces individus sanguinaires attaquèrent ce soir de novembre.

    C'est aussi et surtout une manière de vivre, un pays et des idéaux, ceux  de Liberté, de Fraternité auxquels ces gens sont hermétiques. 

    La France est un pays dans lequel il est autorisé de parler, de boire et d'écouter la musique que l'on veut. 

    Une situation privilégiée que beaucoup d'hommes (sous le joug d'une quelconque dictature) nous envient.

    Un an après cet acte abject, il est temps de redresser le torse, de repartir de l'avant en réouvrant les portes de cette salle dédiée à la fête et à 'amusement.

    Il ne sera nullement question d'oublier, d'effacer de notre mémoire les victimes et le déroulé de cette soirée atroce. 

    Face à l'horreur et à la folie des meurtrière il est essentiel et indispensable de prouver sa force et sa détermination. 

    The show must go on comme l'on dit dans ces moments là.

    Le 12 novembre, la salle du Bataclan redeviendra ce pour quoi elle a été crée : un lieu de fête. 

    Pour lui redonner vie, il fallait un homme pas comme les autres, un artiste Majuscule, un être courageux, engagé et animé de convictions et d'une passion sans faille.

    Cet homme, c'est l'anglais Gordon Sumner, dit Sting.

    C'est à l'ex leader de The Police que reviendra l'honneur samedi 12 novembre prochain de faire revivre ce lieu meurtri en endossant pour un soir le costume d'Ange rédempteur.

    Une tâche délicate tant les âmes et les coeurs demeurent meurtris par les évènements tragiques de novembre dernier. 

    Un premier pas.

    Haut les Coeurs!

     

     

     

     


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  •              Le rock est-il mort?

     

    C'est une antienne, un refrain et une rengaine même bien connue.

    Le rock, genre musical né dans les années cinquante, serait moribond. 

    Ce n'est pas ma (pourtant chère) voisine qui l'affirme mais un nom prestigieux appartenant à cette mythologie : Roger Daltrey, lead singer des noms moins prestigieux The Who. 

    Roger nous a gratifié d'une sacrée déclaration à l'issue de la prestation du groupe anglais lors du dernier Desert trip.

    Interrogé par un journaliste du Time, le chanteur a affirmé " Le rock est arrivé à sa fin. Les seules personnes à dire des choses qui comptent sont les rappeurs et la plupart de la pop n'a pas de sens et est à oublier... Tu regardes ces personnes et tu ne peux te souvenir de la moindre chose."

    ça alors!

    Pour un scoop c'est un scoop.

    A notre époque, le rock n'aurait plus grand chose à dire (notamment aux jeunes générations)?

    Et Jack White ? The Kills? Et la foisonnante scène métal? 

    Jimi Hendrix, Jim Morrisson et Kurt Cobain ont du se retourner dans leur tombe en lisant ta décla'.

    So long Roger. 

    Nevermind.

     

     

     

     


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  •                                         BEACH HOUSE : Deux albums sinon rien

     

     

    A la rentrée de l’année dernière, le duo de Baltimore a publié deux remarquables albums à quelques semaines d’intervalles.

    Un premier intitulé « Depression Cherry » à la pochette sobre rouge et un second plus réussi encore intitulé Thank You Lucky Stars.

    Avec ces deux nouveaux disques, le duo composé de Victoria Legrand et du guitariste Alex Scally surfait à nouveau sur la vague dream pop des albums précédents.

    Si Depression Cherry est fort agréable, lumineux et majestueux par instants, il comporte également des petits creux durant desquels l’auditeur peut ressentir ce qui ressemble à de la lassitude.

    « Levitation » est une remarquable entrée en matière (le groupe excellant dans cet exercice depuis "Zebra") et « Sparks » un joli single, aux arrangements lorgnant vers My Bloody Valentine.

    Passé l'aérien « Space Song », le groupe semble cependant se répéter et avoir tout dit. Le propos dream pop s’étiolant et s'épuisant.

    La faute sans doute à un spleen musical trop marqué et à une mélancolie trop présente.

    Depression Cherry devenait alors au fil des écoutes un poil lourd et déprimant.

    Quelques titres rappellent pourtant que Beach House demeure une des formations les plus douées et talentueuses du moment.

    "10 :37" est un bijou de dream pop qui peut à lui tout seul justifier l’achat de DC. La voix enchanteresse de Victoria Legrand se fait chant de sirène.

    « Bluebird » creuse le sillon de cette musique minimale et élégiaque pour un résultat superbe.

    Si « PPP » et sa tristesse éthérée (et étirée... sur plus de six minutes) ne nous tire pas de cette état de torpeur dans laquelle DC nous a plongé, « Days of Candy » pousse encore plus loin le bouchon de cette musique d’un calme quasi-monastérien.

    C’est avec ce titre à l’atmosphère suspendue que se referme ce Depression Cherry,

    Quelques semaines plus tard, le duo surprenait à nouveau tout son monde avec la sortie d'un nouvel opus intitulé Thank You Lucky Stars enregistré pendant les sessions DC.

    Un nouvel opus non pas comme une suite mais une sorte de complément au précédent.

    Et si le groupe n’avait pas tout dit avec Depression Cherry ?

    « Majorette » qui ouvre l’album est du Beach House comme on l’aime. Féérique. Arpèges cristallins, voix éthérée et batterie minimaliste, la formule est bien rodée et d'une redoutable efficacité.

    « She’s So lovely » est un petit bijou de ballade qui accroche les étoiles. Un must.

    « All Your Yeahs » relèverait presque de la sorcellerie tant ce titre est de la magie pure. Un travail d’orfèvre et la marque d’un grand groupe.

    « One Thing » et son riff noisy entêtant est encore là aussi du bon BH.

    « Common Girl » une ritournelle jouée sur ce qui ressemble à un clavecin est bluffant.

    « The Traveller  marque le retour des guitares reverberées avec ce titre d’une tristesse infinie. Sublime.

    Si votre corps (ou votre coeur) ne vous a pas encore abandonné, vous aurez du mal à résister à l’écoute des six minutes de « Elegy To The Void » sommet de mélancolie.

     « Somewhere Tonight » clôt superbement ce nouveau bijou de BH

    Tandis que Depression Cherry se distinguait par son aspect éthéré et minimaliste, ce TYLS marque le retour à un son un peu plus brut, plus proche du son des débuts.

    Une évolution par petites touches, quasi imperceptibles, le duo excellant dans ce qui ressemble à de l’impressionnisme musical.

    Avec la sortie de ces très deux beaux albums à quelques semaines d’intervalle, Beach House entrait dans le cercle fermé des formations marquantes de leur époque, dépositaires d’un style, d’une identité musicale forte

    Rien ne ressemble plus à un titre de BH qu’un autre titre de BH.

    Une prouesse pour un groupe incroyablement discret, portant en eux des valeurs dans l’air du temps (le retour à une certaine humilité) devenu en quelques années une des formations les plus en vues de la scène indépendante et une valeurs sures de la musique américaine actuelle.

    Au même titre qu'Angus et Julia Stone, Legrand et Scally font partie de ces musiciens capables de tutoyer les anges.                                                                                              

     

                                        Gros plan : BEACH HOUSE  

       

     

     

                 Gros plan : BEACH HOUSE      

                                          

                           

     

                                     

     


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    Face à la recrudescence toute récente de posts consacrés aux lutins de Boston, je vous dois une confession amis lecteurs:  je voue une admiration quasi sans borne à la bande à Frank Black

    Pixies et moi c'est une longue histoire déjà, vieille de près de 30 ans.

    Tout a commencé par une anecdote, une parole prononcée à la fin des eighties par un individu un soir d’été.  Musicien (guitariste) dans un groupe, un auditeur viendra nous dire « j’aime bien ce que vous faites. ça me fait penser aux Pixies ».

    Davantage tourné vers le rock mainstream qu'alternatif, je n’avais pas encore entendu parlé de cette formation dont la citation sonnait comme un compliment dans la bouche de cet homme.

    Pixies.... Voilà bien un nom intriguant me dirai-je alors, un nom peu habituel, pas vraiment rock and roll ni très sexy.

    Il me faudra quelques écoutes avant d'être conquis par ce nouveau venu à ma connaissance.

    Mon premier achat fut Doolittle en 1990. S’en suivirent les acquisitions de Surfer Rosa puis de Bossa Nova.

    Trois albums, trois baffes.

    Je succombais soudainement à ces lignes mélodiques tarabiscotées, ces effets vocaux et ces arrangements impromptus. Le rock malin de ces américains sortis de nulle part avait eu raison de mes chers tympans.

    Pixies devenait ma nouvelle lubie.

    Cette passion dura quelques années. 

    Jusqu’en 1992, année à laquelle la déferlante Nirvana emporta tout (Kurt Cobain n’aura de cesse de crier son admiration pour le groupe de Boston, avouant lui avoir emprunté plusieurs de ses astuces). 

    La vie est injuste cependant.

    Le groupe de Seattle triomphant, le groupe qui lui avait ouvert cette nouvelle voie devenait lui chancelant et allait même se disloquer.

    Devenu despotique, le caractère autoritaire de Franck Black interdisait au groupe de poursuivre son glorieux chemin.

    C'est le chanteur qui prononcera la dissolution des Pixies un soir de janvier 1993.

    Un coup de massue et une déception pour tous les fans.

    Qu’importe.

    En 1993, j'avais déjà tourné mes oreilles vers un autre monde, de la scène indé, de Sonic Youth, Belly, Dinosaur Jr, Pavement, autant de formations issues de la nouvelle scène rock US dont Nirvana était devenu le fer de lance. 

    C’est sans doute cela un groupe essentiel et qui vous est cher. Un petit noyau d’individus en avance sur leur temps qui vous ouvre grandes les portes d’un univers jamais visité auparavant.

    Pixies a changé ma vision du rock et de la musique.

    Rien de moins.

     

                    

     

     

     

     

     


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