• Gros plan : THE NATIONAL tout en simplicité

    "Le meilleur groupe du monde". C'est avec cette affirmation quelque peu péremptoire que l'ami Bernard Lenoir (France Inter) présentait régulièrement The National, ce quintet en provenance de New York (Brooklyn) devenu au fil des albums une des formations les plus scrutées de la planète pop/rock.

    Cette annonce avait pourtant de quoi surprendre car bien quet talentueuse (et au-dessus du lot), ce groupe n'a, à mon sens, pas encore sorti de morceau classique ni d'album essentiel (au contraire d'un REM auqul on les compare régulièrement).

    Alors, formation surcotée que ces américains ? Hum à voir.

    Mais revenons à l’essentiel, la musique.

    En ce mois de juin, la bande à Matt Berninger est de retour avec un sixième opus intitulé Trouble will find me (tout un programme) qui succède à High violet.

    Que vaut cette nouvelle galette?

    Ca commence très bien avec "I should live in Salt" un titre que n'aurait pas renié un Springsteen (version Ghost of Tom Joad) ou un Micahel Stipe. C'est posé.

    "Demons" est du The National pur jus dans la lignée de "Sorrow" sur High violet, un titre mélancolique et grave à souhait

    "Don't swallow the cap" relance un peu la machine avec une batterie martiale et des arrangements soignés. De la belle ouvrage.

    "Fireproof" est la petite perle de ce début d'album. Une belle ballade, située quelque part entre Coldplay et Interpol.

    "Sea of love" premier single de l'album, nous sort de la torpeur dans laquelle The National nous avait plongé avec un son massif et un morceau rock accrocheur. 

    Cette mélancolie que le groupe new-yorkais aiment tant accompagner, le combo des frèeres Dessner nous y replonge aussitôt avec "Heavenfaced" un titre d'une très grande délicatesse, caractéristique de ce que fait ce groupe depuis plusieurs années

    "This is the last time" est un morceau en clair obscur et doux-amer comme seul peut être The National est capable d'en écrire. Crève-coeur et gloomy à souhait, les cordes de fin accentuant même le côté lacrymal et sépulcral. Ames sensibles s'abstenir.

    « Graceless" évoque "Bloodbuzz Ohio" sur High violet. du National sans surprise.

    "Slipped" est le morceau quelque peu convenu de ce disque jusqu'ici très réussi.

    Les pistes suivantes demeurent dans ce ton discret qui caractérise la musique de ce groupe.

    Comme souvent pour les disque de The National, TWFM ne révèlera sans doute son charme et sa beauté qu'au fil des écoutes successives et nécessitera du temps avant de pouvoir être jugé à sa juste valeur.

    Pas de révolution en vue donc avec ce sixième opus. Le groupe new-yorkais poursuit son bonhomme de chemin, continuant de cultiver son petit lopin musical, quelque part entre Coldplay et Interpol.

    Sinon, pour la joie (et l'été) on a Empire of the sun ou Vampire Weekend.

     

     

     

     

     

     

     


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