Beatles contre Rolling  Stones, Led Zep / Deep Purple,  Sex Pistols / The Clash, The Cure / U2… l’histoire du rock se nourrit de ces oppositions titanesques , de ces mano à mano entre formations que (soit-disant) tout  oppose :

Il en est une qui, quoique peut être un peu moins renommée que les précédentes, marqua le début des années quatre-vingt dix et aurait pu rejoindre la longue liste de ces duels légendaires.

Seattle, 1991 : à ma gauche, l’icône de toute une génération, encadrée de ses fidèles acolytes Dave Grohl Et kris Novoselic : J’ai nommé Nirvana et son leader 'feu) Kurt Cobain

A ma droite, cinq ados en bermudas emmenés par un chanteur à la voix d’or : j’ai nommé Pearl Jam et son frontman charismatique Eddie Vedder.

A eux deux, ces groupes totalisent quelques millions d’albums vendus sur toute la planète.

Une seule de ces deux formations a survécu, on le sait.

Alors que Nirvana se faisait hara-kiri, Vedder et ses acolytes poursuivaient eux leur petit bonhomme de chemin, empilant les disques de platine et multipliant les collaborations glorieuses (Neil Young, REM,  Ben Harper).

Sûr que sur le plan de la place occupée dans la mythologie du Rock, Pearl Jam ne possèdera jamais la notoriété du trio de Seattle (la faute au trop grand désir de vivre de son bel âtre de chanteur peut être).

Mais pour ce qui est de la constance et de la longévité, ce groupe est admirable.

Mais où voulais-je donc en venir ?

Ah oui, figurez-vous Eddie Vedder vient de s’octroyer une sympathique récréation avec un disque solo à paraitre la semaine prochaine composé de chansons exclusivement  jouées au… ukulele.

Oui, vous avez bien lu: au ukulele

Mr Eddie a t-il passé récemment ses vacances sur l'ile d'Hawaii ? Le mystère demeure.

Toujours est-il que cet album qui s'intitule (titre original s'il en est) Ukulele songs est le bienvenu.

Il comporte seize titres (dont une reprise des Mamas And Papas) et Vedder démontre (si besoin était encore) son talent vocal hors-norme.

Bref, un disque frais, primesautier, printanier, parfait pour accompagner les premiers barbecues et qui ravira petits et grands (et accessoirement, le disque parfait pour les fans de Nirvana qui ont toujours détesté Pearl Jam).

MBPR