• Gros plan : Choeurs de BERTRAND CANTAT

                                  

     

     

    Destin unique et tragique que celui de l'ex Noir Désir.

    Hier idole et fer de lance du rock d'ici, porte-parole d'une génération et aujourd'hui ange dêchu (suite aux évènements que l'on sait), cet homme semble avoir eu plusieurs vies.

    C'est une nouvelle (différente des précédentes) qui l'attend encore.

    Depuis sa libération, Cantat n'a pas chômé. Il a multiplié les collaborations sur des projets (pour la plupart de groupes amis) aussi divers que variés.

    Dernière en date, sa contribution à la pièce "La Trilogie des Femmes" de Sophocle adaptée par son ami le metteur en scène québecois Wajdi Mouawad.

    On a tous eu vent des difficultés (et de la censure notamment ) rencontrés par les acteurs de ce projet.

    Il y a quelques semaines est paru (uniquement en librairie pour l'instant) le fruit de ce travail.

    Un album-livre intitulé Choeurs, composé par l'ex-chanteur de Noir Désir, accompagné de Pascal Humbert (Wovenhand, Sixteen Horsepower) et de deux autres pointures.
    A la lumière de ces deux noms, on sait que l'on n'est pas parti pour un voyage au pays des Bisounours.

    Ce Choeurs-là est noir, lourd, intense (parfois même éreintant) et va jusqu'au tréfonds de l'âme humaine.

    Passée une première écoute, on se laisse pénétrer par cet univers théâtrale et l'on s'immerge dans cette atmosphère baroque, presque gothique.

    Car c'est bien d'un disque rock qu'il s'agit ici (et non d'une simple bande son illustrant un spectacle). Un disque aux réminiscences des Doors, de Noir Désir et du Gun Club du regretté Jeffrey Lee Pierce..

    La présence de Cantat y est véritablement impressionnante.

    Mi-homme, mi-dieu, littéralement possédé, il s'y révèle en prophète et oracle incantatoire et déploie tous les registres vocaux passant du chuchotement  )la rage (que ceux qui n'ont pas le poil qui se hérisse à l'écoute des "mouillages" ou de "Déjanire" quitte cette page immédiatement).

    Il y a du Morrisson, du Jeffrey Lee Pierce et du Ferré chez cet homme habité, Quelque chose d'unique qui en fait un chanteur à part.

    Car avant d'être un people (dont le visage blafard a été mis à la une des journaux à scandales), Bertrand Cantat fut (et est encore) un artiste et non des moindres

    Avec cette oeuvre singumière, Cantat semble renaitre, tel un Phoenix, de ses cendres et ce Choeurs a alors des allures de catharsis.

    Ce Choeurs habité, tribal, constitue alors une première pierre dans le processus de retour sur le devant de la scène qui sera celui de l'ex chanteur de Noir Dez.

    Oyez! Le patron est de retour.

     

     

     

     

     

     

     


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