•                  Is This Desire?

     

     

    Chère Polly, 

    C'est un vieil admirateur qui t'écrit.

    Il s'en est écoulé du temps depuis des débuts fracassants en 1991.

    Depuis cette date je n'ai cessé de te suivre (et par voie de conséquence, toi de m'accompagner).

    Ton nouvel album intitulé est paru la semaine dernière et je dois bien reconnaitre et admettre ma déception.

    Même après plusieurs écoutes, je ne retrouve pas ce qui faisait ta singularité.

    Où est passée ma Polly Jean des débuts? 

    Celle qui explorait (avec une puissance qui frappait les esprits) les méandres de l'âme et les ressorts du désir. Avec ta grosse guitare en bandoulière e ton apparence de flamenca, tu voulais en découdre et imposer une voix féminine dans ce monde de machos qui est aussi celui du rock.

    Un parcours sans faute ponctué de nombreux prix (PJ Harvey est l'artiste la plus la plus récomprnsée de l'histoire du Mercury Prize). Tes albums Dry et To Bring You My Love ont été des réponses éclatantes à la vague grunge américaine.

    Le tournant de ta carrière a eu lieu en l'an 2007.

    Après un septième album composé en solo, tu te détournes de ce blues/rock électrifié pour embrasser la voix d'une diva aux lubies tout aussi improbables qu'imprévisibles. 

    Tu passes successivement au piano (White Chalk) puis à la harpe électrique (Let England Shake), le tout entrecoupé de récréations musicales en compagnie de ton ami John Parish.    

    Une trajectoire déroutante qui aura pourtant séduit public et critique. Un tour de force.

    En parallèle, une forme de sérénité et de maturité s'est emparée de ta musique. 

    De jeune femme au tempérament de feu tu es passée à diva excentrique, te rapprochant en cela de ta consoeur islandaise Björk.  

    Tu es devenue une référence. Une quasi-institution.

    Tes thèmes ont également évolués. De la rage féministe des débuts tu es passé à une conscience humaniste universaliste.

    Jusqu'à cet engagement récent en faveur des défavorisés avec ce nouvel album. 

    Un nouveau disque forgé par tes expériences à l'étranger.

    Tes succès t'ont permis de voyager, de découvrir de nouvelles contrées et d'autres continents.

    Des périples (de Washington au Kosovo, en passant l'Afghanistan) qui t'ont profondément marqué.

    Ce sont ces chocs culturels etces prises de conscience que notre monde est très inégalitaire qui sont à l'origine de ces onze nouvelles compositions.

    Une démarche noble mais peu convaincante.

    Aussi férue d'histoire (des civilisations notamment) que tu puisses être, ton point de vue demeure marqué par une bonne conscience et un ethnocentrisme occidental.  

    Dénoncer les inégalités qui caractérisent notre monde, c'est bon pour Bono ou Sting.

    Toi, Polly Jean, tu es une Reine. Une femme ultra-sensible dont les mots et les chansons écrites au plus près de l'os touchent au coeur. 

    To Bring You My Love, ton quatrième album avait illuminé d'une lumière incandescente la facette la plus intime de ta personne.

    Ce Hope Six Demolition Project, sorte de second volet au précédent disque, nous laisse dévoiler cette fois une femme citoyenne et engagée.

    Engagé. Un gros mot? 

     

     

                     

      

     

                          

     

     


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     un ptit Jack!

     

     

     

     

     

     


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  •                                    STEPHAN EICHER : L'Homme et l'Orchestre 

     

    C'est une dualité bien connue que le chanteur suisse joue ces jours-ci avec son dernier spectacle Stephan Eicher Und die Automaten : celui de l'homme et de la machine.

    Tout est parti d'une idée lumineuse.

    Juillet 2014, Stephan Eicher joue sur la scène du festival de Montreux (Suisse) accompagné d'une centaine de musiciens (cuivres, cordes). Il a alors la conviction avec ce concert exceptionnel de cloturer un chapitre.

    La question (inévitable) du renouvellement  se pose à l'artiste. Comment surprendre et se surprendre encore? Prendre du plaisir sans se copier ni se répéter ?

    La réponse sonne alors comme un défi à sa propre carrière tout autant qu'un retour aux sources de sa musique : le projet solo.

    Habitué à être très entouré (sur disque comme sur scène), l'auteur de "Déjeuner en Paix" se lance dans sa nouvelle aventure avec pour ambition de ne pas rompre avec son oeuvre ni ce qui fait le sel de sa personnalité artistique. 

    La solution sera à la fois traditionnelle et innovante : l'automatisation des instruments acoustiques.

    Par ce moyen étonnant, le chanteur ne se coupe pas de son univers très arrangé et parfois orchestral.

    Pari réussi.

    Sur scène, le chanteur livre un show époustouflant. 

    Seul aux commandes de son petit monde d'automates, Stephan Eicher propose une relecture de son répertoire et de ses grands succès dans une version inédite.

    A la manière d'un Yann Tiersen sur disque, le suisse, musicien complet et chanteur accompli, épate en jouant les magiciens/illusionnistes d'un soir.

    1h30 d'un spectacle baroque, évocateur de sensations et d'émotions.

    A la fois charmeur, conteur un brin cabotineur ou vendeur de rêves, cet artiste aux allures de mousquetaire émerveille le public par son sens du show et de la séduction. 

    Les classiques de son répertoire sont interprétés avec une fantaisie et une originalité qui leur donne une nouvelle fraicheur. 

    Les aficionados des "Déjeuner en Paix" "Combien De Temps" ou "Two People in the Room" sont donc comblés en même temps que les amateurs de sensations fraiches, le chanteur n'oubliant pas de glisser quelques compositions inédites (signées de ses habituels paroliers Philippe Djian et Martin Suter).

    A l'heure du presque tout numérique, le nouveau spectacle de Stephan Eicher nous ramène quelques décennies en arrière, au temps des engrenages et des mécanismes tout en nous interrogeant sur notre rapport au temps et au progrès.

    Un véritable émerveillement pour petits et grands.                           

     

     

                     

     

     

     

     

     


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                            Un documentaire sur la scène musicale de Manchester sur l'Equipe.fr

     

    C'est jour de Foot aujourd'hui avec la rencontre de Coupe d'Europe entre Manchester City et le PSG.

    L'occasion d'analyser les liens entre ce sport populaire et la culture rock dont la cité mancunienne est un des plus beaux et glorieux représentants (New Order, The Smiths, Joy Division, Oasis).

    Qu'y-a-t-il de commun entre un supporter de foot et un fan de musique rock? La réponse dans cet exceptionnel documentaire en streaming sur le site de l'Equipe.

    http://www.lequipe.fr/explore-video/manchester-briques-rock-et-foot/

                            

                             

     

     


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