• TINDERSTICKS surprend encore

                        
                                  TINDERSTICKS surprend encore

     

     

    Que reste-t-il des Tindersticks après plus de 30 années au service d'une certaine pop élégante ?

    Sorte de Velvet Underground folk à ses débuts, le groupe anglais (Nottingham) a su peu à peu se renouveller et parvenir à une maturité et une intelligence qui forcent le respect.

    Une attitude exemplaire et une évolution que son nouvel album, The Waiting Room vient ici confirmer.

    Sur ce douzième effort le groupe de Stuart Staples parvient une nouvelle fois à se réinventer et à redessiner les contours de son univers.

    Une réinvention très progressive, par petites touches successives, à la manière d'un peintre impressionniste, avec laquelle le groupe anglais explore de nouveaux territoires musicaux.

    L'entrée en matières est pourtant peu surprenante. 

    "Follow me" est un morceau instrumental aux accents de bande-son cinématographique qui n'est pas sans convier à la mémoire le souvenir de deux autres morceaux d'ouverture des anglais, "Introduction" sur The Hungry Saw et "Chocolate" sur le beau et sombre The Something Rain.

    Passée cette pièce tellement représentative du style et du son Tindersticks, Stuart Staples et ses acolytes laissent parler leur inspiration et leur pouvoir créatif.

    Funky sur "Were We Once Lovers" ou carrément afro-beat sur "Help Yourself" les innovations, sans être très spectaculaires, sont bien présentes sur TWR. 

    Mais en 2016, ce que Tindersticks fait toujours le mieux, c'est encore du Tindersticks.

    Une musique onirique unique, hors des modes, portée par une voix et un timbre de velours, celui de Stuart Staples, crooner dandy situé quelque part entre Bryan Ferry, Ian Curtis et Lee Hazlewood. 

    Qu'il s'agisse des luxueux instrumentaux (le superbe "The Fear Of Emptiness") ou des duos masculin/ féminin qui ponctuent ce disque (celui à la beauté renversante, avec la regretté chanteuse mexicaine Lhasa De Sela) Tindersticks remplit avec une aisance et une facilité déconcertante le cahier des charges de ce nouvel opus.

    Il n'y aura pas, au cours de cette année musicale, beaucoup de morceaux du calibre de l'éponyme "The Waiting Room",  spleen hallucinant joué au clavier-orgue emporté par un Stuart Staples dans une forme vocale extraordinaire et rarement entendue jusque là.

    Moins dense et intense que le précédent, The Waiting Room pourrait bien être qualifié de disque de la maturité si le groupe n'avait pas déjà composé tant de joyaux et fait très largement ses preuves.

    Plus lumineux et aérien que The Something Rain, TWR est le disque d'un groupe sûr de son fait, débarrassé de ses (lointaines) pesanteurs et qui sait où il veut aller.

    Une vraie réussite et un album remarquable qui vient s'ajouter à une discographie déjà impressionnante                                         

     

                        

     

     

     *Après une courte pause (le temps d'un intermède en solo de son leader), le groupe se reformera en 2008 et publiera successivement trois albums : The Hungry Saw, Falling Down A Mountain et The Something Rain. 

     

     

     

     

     

     


  • Commentaires

    1
    diabless
    Vendredi 19 Février 2016 à 11:37

    merci pour cette chanson, je ne connaissais pas, bonne découvertewink2

     

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