• TINDERSTICKS : retour à la noirceur



     

    C'est le gros morceau du mois, le nouvel album des allumettes.

    Je ne vous fais pas l'affront de vous présenter ce groupe anglais débarqué au début des années quatre-vingt-dix avec une musique unique,intense, sorte de chainon manquant entre tradition et nouveauté, expérimentation et classicisme, le tout porté pas une voix unique, celle d'un chanteur-crooner à la voix de velours (quelque part entre Leonard Cohen et Lee Harzlewood)

    Vingt ans après leurs débuts, rien n'a véritablement changé chez ces engliches là.

    The something rain opère un retour à ce que le combo sait faire demieux : la mise en son des sentiments de tristess et de de mélancolie.

    Le neuvième opus de la bande à Stuart Staples s'ouvre avec "Chocolate" un long morceau (plus de neuf minutes) composé d'un monologue qui n'est pas sans rappeler des choses déjà entendues sur leurs premiers disques. Une mise en bouche très réussie.

    Mais le meilleure est à venir. L'arrivée au micro de celui porte le groupe depuis des années : Stuart Staples.

    celui-ci se fait d'ailleurs désirer... Il faut en effet attendre la onzième minute pour pouvoir se délecter de son timbre velouté.

    Mais l'attente valait la peine car le bonhomme est visiblement très en forme. Son falsetto unique et chevrottant illumine "Show me everything", titre avec lequel on entre véritablement dans le vif du sujet.

    Vous avez dit noirceur ?

    Sur « This fire of autumn » le groupe s'autorise quelques écarts avec leur pop baroque habituelle en intégrant des choeurs soul du plus bel effet. Rien à dire c'est parfait.

    "Night so still" est un morceau typique de l'univers de ce groupe. Quel blues ce dégage de cette pièce. Où sont passés mes kleenex ?

    Un sax de soul nous tirer de notre torpeur le temps d'un Slippin shoes » très rétro. Un des meilleurs titres du disque.

    « Medicine » qui suit nous en remet immédiatement un coup derrière la tête. Boite à rythmes métronomique, violoncelle mortuaire, c’est le "single" du disque. Ouais... Je pas certain de l'entendre beaucoup sur les ondes. Un nouveau sommet du groupe.

    « Frozen »,aux accents free jazz  est peut être le titre le moins réussi de cette galette de toute beauté. Les effets sur la voix de Staples finissent même par agaçer (c'est histoire de faire la fine bouche).

    On poursuit avec «Come inside » est une douce rêverie magnifiquement orchestrée, à écouter dans un endroit enfumé de préférence, comme une invitation à .. faire ce que vous voulez, un verre de whisky à la main tiens. Si raffiné et élégant (solo de sax inside).

    Un instrumental aux accents de western clôt le disque en forme de générique de fin à ce film et ce voyage qui nous a emmené loin, très loin.

    C'est déjà terminé ? Je n'ai pas vu le temps passé.

    Alors The something rain des Tindersticks ? Bouleversant, magistral, classieux ? Les superlatifs manquent pour qualifier cette nouvelle livraison.

    Un grand disque à éviter dans les moment de déprime.

     

     

     


  • Commentaires

    1
    beachboy
    Mercredi 22 Février 2012 à 22:25
    tindersticks
    L'album de l'année ! :-)
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