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"Messieurs Thom Yorke, Colin Greenwood, Johnny Grennwood, Ed O'brien, Phil Selway (sans oublier Monsieurr le producteur Nigel Godrich) nous ne vous disons pas merci "
Tel pourrait être un communiqué imaginaire émanant d'un hypothétique groupement d'artistes compoé au hasard de Bjork, Arcade Fire, The Rakes, Cold War Kids, Arctic Monkeys etc après l'écoute d" In rainbows "le nouvel opus de Radiohead
Difficile en effet pour ces soi-disant candidats aux plus hautes du marches du podium après avoir tendu une oreille à ces dix titres numeriques de faire autrement que la jouer modeste et de reconnaître qu'il leur reste encore du chemin à parcourir avant de cotoyer les cîmes régulièrement atteintes par Radiohead depuis des années
Petit retour en arrière sur la carrière du quintet anglais :
1993 : premier album "Pablo honey" et premier triomphe avc "Creep" succès international acclamé partout
1995 : second disque "The bends" produit par John Leckie et premier acte fondateur d'un groupe à la démarche musicale singulière
1997 : "Ok computer "troisième opus enregistré pour la première fois par le producteur Nigel Godrich et plébiscité par le public et la critique
2000 et 2001 : sorties de Kid A disque à sonorité majoritairement electro puis (dans la foulée) d'Amnesiac, les deux albums soi-disant les plus expérimentaux
2003 : Retour aux guiatres et à lénergie brute avec "Hail to the chief" sixième album toujours produit par Godrich
Depuis, rien ou presque
L'an dernier, sortie de "The eraser" premier album solo de Thom Yorke toujours accompagné par le fidèle Godrich aux manettes
Quelques mois auparavant le guitariste Johnny Greenwood s'était brillamment essayé à la musique contemporaine en composant le morceau "Smear" et en travaillant sur la bande-originale du film "Body song" avant d'être désigné compositeur officiel de BBC 3 (radio spécialisée dans la musique classique)
Mais pas grand chose en ce qui concerne la sortie d'un éventuel nouvel album du groupe
Jusqu'à ce début d'année 2207 les rumeurs enflent de plus en plus au sujet de la sortie d'un septième album prévu sans doute pour la fin d'année
Et puis, 1er octobre dernier le coup de tonnerre inattendu: par le biais d'un message très court posté sur son blog, le groupe annonce par la plume de son guitariste que le nouvel album est prêt, qu'il s'intitule"In rainbows" et qu'il sera pour le moment uniquement accessible en téléchargement à partir du 10 octobre et ce au prix souhaité par les intéressés
Révolution culturelle? Coup de pub?
Enième épisode d'un groupe au parcours et à la démarche unique?
La polémique et les avis vont bon train
Toujours est-il qu'aujourd'hui mardi 16 octobre, sept jours après sa sortie mondiale, "In rainbows" s'est déjà écoulé à plus de 1 millions d'exemplaires dans le monde et, au prix moyen fixé par ses acquéreurs de quatre livres (soit environ 6 euros), le groupe aurait déjà empoché la jolie somme de plus de sept millions d'euros
(à titre de comparaison, en passant par le réseau de distribution classique, les auteurs du disque n'aurait empoché que le quart de cette somme)
Alors motivations artistiques, culturelle ou bien tout simplement bassement économiques au sujet de cette initiative de Radiohead de ne pas passer par une maison de disques pour distribuer leur nouvel album
Rien n'est moins sûr
Ce qui est en revanche certain c'est qu'en téléchargeant ces dix titres qui composent "In rainbows" le fan y trouvera son compte et en aura pour son argent
Et ce n'est rien que de le dire !
Là ou "Hail to the chiefs" m'avait déçu et "The eraser" laissé un goût d'inachevé, "In rainbows " me comble et me ravit
j'y vois un comme un second volet à "Ok computer", un Ok computer bis avec les sonorités héritées des albums de la période Kid A/ Amnesiac
De bout en bout "In rainbows" est parfait
Un disque modèle
Comme une sorte d'horizon pop post moderne indépassable pour les autres
Rien à redire
Ou plutôt si...
Que ce groupe anglais est bien Le groupe de ces deux dernières décennies, celui que l'histoire de la musique actuelle retiendra au même titre qu'avant lui Les beatles, les Beach Boys, les Who, Led Zeppelin , Pink Floyd, Joy division etc
Qu'avec leur démarche artistique singulière et leur chanteur aux allures d'anti héros , Radiohead a dors et déjà parqué l'histoire de la musique pop/rock et a su imposer un style et une identité musicale immédiatement reconnaissable
Ce "In rainbows" (littéralement "En arc en ciels") n'échappe pas à ce constat
Magistral, lumineux et maitrisé de bout en bout il pourrait être une conclusion sublime à l'oeuvre de ce groupe pas comme les autres tellement on y retrouve tous les aspects de toutes les voies empruntées et explorées par le combo et ses membres depuis la sortie de Pablo Honey en 1993
Depuis la transe de "15 step" (évoquant le "The national anthem" de Kid A) jusqu'à la ballade éthérée "Nude" que rêverait de composer Matthew Bellamy de Muse en passant par l'éléctricité de "Bodysnatchers (qui évoque clairement "I might be wrong" d'Amnesiac ou "My iron lung" de The bends) et par le piano dépouillé de "Videotape" qui n'est pas sans rappeler la fin de "Cymbal rush" sur "The eraser", le meilleur de ce qu'a pu faire Radiohead et leurs membres est là, résumé en dix chansons qui sont autant de perles et de (déjà) classiques dans une collection qui en contient déjà un bon paquet
Des chansons faussement simples, accrocheuses avec des mélodies qu'on retient très rapidement
Des structures et des arrangements en revanche de haute volée (Godrich est le Phil Spector du vingt et unième siècle)
Bref de la pop oui
Mais une pop ultra moderne, cérébrale qui syncrétise tous les courants musicaux de ces quarante dernières années
Du grand art en quelques sorteLa seconde partie du disque en particulier est de toute beauté avec l'enchainement "Reckoner", "House of cards", "Jigsaw falling into place" et surtout le planant et extraordinaire "Videotape", certainement le futur tube du groupe, en tous cas pour moi la perle d' "In rainbows" et qui, à mon avis n'a pas fini de faire chialer dans les chaumières
Un seul mot s'impose alors : Merci (pour tout)
1 commentaire -
A voir les unes des quotidiens et des magazines ce week end il semblerait bien
Le chanteur de Noir Désir devrait être libéré sous conditions aujourd'hui (c'est fait)L'occasion était trop belle quatre ans après pour les médias et télés en mal de sensationnalisme de remettre le couvert et de nous resservir le même plat malsain et indigeste du voyeurisme et du journalisme poubelle
"Les français adorent les faits divers" disait je ne sais plus quel journaliste étranger
Celui-ci est vraiment trop beau
Du pain béni pour les médias
Deux sphères professionnelles (le monde du cinéma et celui du rock) qui s'opposent, deux clans familiaux qui s'affrontent, une victime aux allures d'ange et un coupable qui a tous les atours du macho violent sans scrupule, du fric, de la notoriété pour les deux et au milieu , une passion amoureuse qui se termine en une affreuse tragédie
Chaque initiative ou sortie temporaire du coupable étant déjà l'occasion de divers commentaires avisés dans la presse à scandales, sa sortie aujourd'hui sous conditions était le prétexte idéal, l'occasion rêvéé pour tous ces gens de relancer la machine médiatique
Attendez-vous donc à voir à nouveau vos stations de métro et arrêts de bus recouverts de unes plus raccoleuses les unes que les autres
A voir vos kiosques joyeusement décorés de photos de la bête cantat sous un manteau ou bien tête baissée ou qui sait à visage découvert. que sais-je
Je n'ai pour les individus qui exercent ce métier qu'un profond mépris et un dédain définitif
DU paparazzi lambda au directeur d'antenne, ce sont les mêmes qui retouchent les photos désavantageuses de notre Président et qui peu ou prou, enterrent les affaires un peu trop gênantes pour le pouvoir en placePendant ce temps-là, William Leymergie a repris sa place à l'antenne dans l'émission Télématin qu'il anime tous les jours
Je sais ça n'a rien à voir
C'est pour parler
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Enfin
On n'y croyait plus
Quinze ans après la sortie de l'indispensable "La fossete" (premier album sorti en 1992) le grand et exigeant Dominique A (de son vrai nom Dominique Ané) sort enfin son premier album live le 15 octobre prochain
Le disque a été enregistré sur quatre dates de la dernière tournée (le 22 février 2007 à La Rochelle, le 24 février 2007 à Rosporden et les 19 et 20 mars 2007 à Angoulème) et ressemble fort à un best of de la carrière du chanteur puisque qu'on y retrouvera des titres phares de son répertoire ("le courage des oiseaux", "Pour la peau", "la mémoire neuve" Antonia") mais également des morceaux plus récents comme "Tout sera comme avant" et des morceaux tirés de "L'horizon", dernier album en date de Dominique A
Deux inédits "Marina Tsvétaéva" et "Revoir les choses" figurent également sur ce disque
Vous pouvez avoir un aperçu de ce que sera cet album en vous rendant sur la page myspace du chanteur Dominique A où 2 titres ("le courage des oiseaux" et "L'amour") sont en écoute libre
http://www.myspace.com/dominiquea
Et pour ceux que ça intéresse, le chanteur nantais publie très bientôt un ouvrage intitulé "Les points cardinaux" qui retrace l'ensemble de son parcours depuis son enfance à Provins (77) jusqu'à la sortie de "L'horizon"
http://www.commentcertainsvivent.com/
Pour une rentrée chargée, c'est une rentrée chargée pour Mr Ané...
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Une fois n'est pas coutume, je laisse à ma place à un autre webzine muical (et à un collègue) pour un article très intéressant sur "Control" d'Anton Corbijn
"Il faut le dire tout de suite à tous ceux qui ne connaissent rien au rock ni à Joy Division : il faut voir ce film quel que soit l'intérêt qu'on peut avoir ou pas pour la musique, tout comme on peut voir "Last days" de Gus Van Sant sans s'intéresser à la musique de Nirvana.
Car avant d'être le portrait d'un rockeur, l'Anglais Ian Curtis, qu'on découvre à une vingtaine d'années, surperbement filmé en noir et blanc, "Control" est le portrait d'un homme. Quand on le voit écrire (des textes de chansons ou des lettres), on a l'impression de voir un Rimbaud anglais du siècle dernier, qui perd le controle de sa vie (mais d'ailleurs l'a-t-il vraiment eu ?). C'est sur Sam Riley que repose tout le film. Il suffit de regarder une video du vrai Curtis en live (comme celle de "transmission" que nous vous proposons ci-dessous) pour constater que l'acteur a parfaitement saisi les mimiques du chanteur : il a notamment cette façon de chanter les yeux baissés et de lever un regard furtif et un peu perdu qui rend son interprétation tout à fait crédible. Mais au delà des scènes de concert, c'est lui qui incarne et non pas imite le leader de Joy Division. Or ce rôle est crucial, car même si l'on croise les autres membres du groupe, mais aussi sa femme Deborah, sa maîtresse Annik Honoré ou le défunt patron de Factory Tony Wilson, c'est un homme seul face à ses démons, Curtis, que ce film nous fait découvrir. Marié et père de famille trop jeune, en proie à des crises d'épilepsie, déçu par la vie d'artiste (très vite, les concerts ne lui procurent que peu de plaisir) et empétré dans une vie sentimentale compliquée, il se pend dans la cuisine de son domicile, à Macclesfield, le 18 mai 1980, à l'âge de vingt-trois ans, alors que le groupe devait partir en tournée au USA et probablement accéder à une renomée plus grande encore.
On a beau avoir déjà vu la mort de Curtis filmée (et de manière moins détournée) dans "24 hour party people", les dernières minutes du film sont poignantes. La dernière image elle, se reçoit comme une barre de fer en plein ventre. Voilà un film saisissant, qui fera date. Et pas seulement parmi les fans de rock. Car le photographe néerlandais, qui a côtoyé le groupe (il avait même débarqué en Angleterre spécialement pour rencontrer Joy Division) signe là son premier film, qui a tout d'une oeuvre singulière"
Jean Marc Grosdemouge
N'hésitez pas à me laisser vos commentaires si certains ont déjà vu le film (suivez mon regard)
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Ceci est une info de la plus haute importance !
Non vous ne rêvez pas...
Et oui! vous avez bien luLe très attendu successeur d'Hail to the chief" dernier album des anglais en date sort dans dix jours c'est à dire le 10 octobre prochain et oui
Alors que les rumeurs allaient bon train quant à une sortie de plus en plus retardée de l'album, les membres de Radiohead ont hier pris tout le monde par surprise en annoncant, par le biais d'un communiqué de leur guitariste Johnny Greenwood sur leur site officiel que leur disque était déjà fin prêt, qu'il s'intitulait "In Rainbows" et qu'il sortirait dans dix jours, soit exactement le 10 octobre
Ca pour une nouvelle c'est une nouvelle!
Et ça n'est pas tout
Les anglais d'Oxford ne faisant rien comme tout le monde, In Rainbows sera téléchargeable en version digitale dès le 10 octobre sans prix d'achat fixé, celui-ci étant laissé au libre choix du consommateur
L'album sera ensuite disponible le 3 décembre en version deluxe comprenant l'album encore en version double vinyle, l'album encore en version cd, plus un second CD bonus comprenant huit titres inédits, ainsi qu'un livret comprenant paroles, photos et artwork, le tout pour 40£ (environ 60)
Une version CD simple de l'album devrait être disponible au début de l'année 2008 sans que ne soit précisé si cette sortie se fera sur un quelconque label
http://www.inrainbows.com/Store/Quickindex.html
1. 15 STEP
2. BODYSNATCHERS
3. NUDE
4. WEIRD FISHES/ARPEGGI
5. ALL I NEED
6. FAUST ARP
7. RECKONER
8. HOUSE OF CARDS
9. JIGSAW FALLING INTO PLACE
10. VIDEOTAPEAprès les retours d'Arcade Fire, PJ Harvey, Arctic Monkeys, The Rakes, CYHSY et j'en passetc, il va nous rester quoi l'an prochain ??
Et pour les plus impatients, la quasi-intégralité des nouveaux titres que comprendront "In rainbows" est déjà écoutable en live sur le site du NME
http://www.nme.com/blog/index.php?blog=10&title=radiohead_hear_the_new_album_here&more=1&c=1&tb=1&pb=1
Qui a dit Noël avant l'heure?
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