• Polémique CANTAT/ Inrocks : l'avis de MBPR

     

    CANTAT/ Inrocks :  l'avis de MBPR

     

    Il n'aura pas fallu attendre longtemps avant que le terrible et intranchable débat ne reprenne.

    Une chanson (engagée) mise en ligne dimanche dernier et une couv' de magazine, celle du numéro 1141 des Inrockuptibles auront fait office de déclencheurs.

    Intitulée "Cantat en son nom", on y découvre l'ex chanteur de Noir Désir, barbe de plusieurs jours et visage émacié, l'air hagard et affichant ce qui ressemble à un demi-sourire. 

    Une couverture marquante accompagnée de mots que l'artiste a prononcés lors d'un entretien donné à Jean-Daniel Beauvallet un des fondateurs des Inrocktuptibles. Un fidèle, un ami, de ceux qui n'ont jamais cherché à achever l'ex noir Désir.

    Une honte, un scandale même pour certains.

    "Marie Trintignant assassinée une seconde fois", "Une publicité faite à un bourreau" (quelques temps seulement après que François Cluzet ait insulté en public l'ex chanteur de Noir Désir), les cris d'orfraie se multiplient à l'endroit du magazine et du journaliste qui a lui, décidé de n'apporter aucune justification à ce choix.

    En 2013, au moment du premier retour de Cantat avec Détroit, l'ex fondateur des Inrocks avait déjà donné la parole au chanteur et osé afficher son visage en une du magazine sous le titre "Cantat s'exprime".

    Une publication scandaleuse et insupportable pour tous les combattants des violences faites aux femmes. 

    Quatre ans après, c'est le même couple Cantat Beauvallet qui rejoue une scène quasi-identique à la veille (dans deux mois) du retour discographique de l'artiste.

    Entretien long, dépassant le strict cadre musical pour aller voir du côté de l'homme, de l'humain.

    Sans jugement ni préjugés, le journaliste questionne le musicien sur ses projets et sur sa vie.

    Ceux qui s'en offusquent sont les mêmes qui ont les yeux de Chimène et font preuve d'une étonnante complaisance à l'endroit du cinéaste Polanski pourtant reconnu auteur d'un viol sur mineure.

    Deux poids, deux mesures me dit-je. Ces personnalités auraient-ils eu une réaction identique si la victime du drame de Vilnius s'était appelée Jeannine Dupont? Il est permis d'émettre un doute.

    En 2013, j'avais trouvé à cette époque cette couverture courageuse et le contenu de l'entretien ne m'avait en rien choqué. On y découvrait un Cantat tel qu'en lui même, lucide, parfois égocenterique et narcissique. 

    Qu'on l'adule ou qu'on le haïsse, Cantat est un cas unique dans le rock. Un cas presque philosophique.

    En cela, il est un sujet éditorial, certes clivant mais un sujet.

    Nous vivons dans un pays dans lequel la liberté de la presse est un des fondement de notre démocratie.

    La fonction d'un journal n'étant pas de rendre justice (qui dans cette affaire a été rendue) mais d'informer, d'éclairer et éventuellement de promouvoir. 

    Dans le cas du chanteur de Noir Désir, les Inrocks sont fidèles à eux-même et à leur soutien quasi-indéfectible à l'endroit de celui qui a été le leader d'un des groupes les plus importants de l'histoire du rock hexagonal. 

    Le reste est du domaine de la morale. 

     

      

     


  • Commentaires

    1
    Nenette
    Mardi 17 Octobre 2017 à 21:11
    Je m'en tape de Trintignant Cantat.j'étais prête à dire que ça devient un conflit politique, mais en fait non, ça a toujours été du ressort de la politique cette histoire, avant même que le drame arrive.le conflit politique entre une gauche plutôt caviar et une extrême gauche.et c'est de cela encore aujourd'hui dont il est question.c'est cette polémique qui est obsene, on n'a l'impression que chacun était dans la chambre a coucher au moment des faits.c'est devenu un symbole sacré contre lequel il faut déverser toutes ses propres frustrations.c'est devenu un objet de projection. On n'est sorti du domaine de la justice, on est dans une évolution du domaine du lynchage.
      • Mercredi 18 Octobre 2017 à 20:48

        Bonsoir, je réponds à votre commentaire. Cette polémique tirée au départ d'un fait divers est devenue un sujet de société sur lequel tout le monde a une opinion. les avis divergent selon que l'on est amateur de rock ou cinéphile . On ne pourra mettre tout le monde d'accord et il y aura toujours ce faisceau d'avis et de jugements qui va de la très grande complaisance à l'égard de Cantat jusqu'à la dureté et la séverité la plus implacable.    

      • Mercredi 18 Octobre 2017 à 20:52

        Il y a sans doute un aspect sociologique dans cette histoire, dans le sens que ce sont de deux milieux qui s'affrontent. La bourgeoisie symbolisée par le clan de la victime et le milieu des classes populaires représenté par Cantat. Bonne soirée.

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