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    Déjà vingt années.

    Tout a déjà été dit et écrit sur le trio américain ainsi que sur son défunt leader, le regretté Kurt Cobain.

    Fer de lance d'un nouveau mouvement musical (le grunge) icône et porte-parole (à son corps défendant) de toute une génération, représentant intègre et sincère de tous les anti-héros que cette Terre compte, Nirvana était davantage qu'un groupe, un symbole et un signe de ralliement pour toute une frange de la population.

    Lorsque la chaîne de télévision MTV propose au groupe de participer à son émission Unplugged  (dont le concept est alors en perte de vitesse), le trio est alors au fait de sa popularité (bien que les ventes de son album In Utéro dont les ventes s'avèrent très inférieures à celles de l'ouragan Nevermind).

    Pour la chaine de télévision, c'est un coup très risqué : Nirvana sans le son (électrique) qui va avec (et que les clips diffusent à longueur de journée) c'est quasiment une hérésie.

    Pour Nirvana il s'agit avec ce programme de se débarasser de l'encombrante étiquette de groupe bruyant bas-du-front qui lui colle aux basques et de se faire reconnaitre comme formation exigeante sur le plan de l'écriture.

    Joueur, le groupe accepte le défi, le deal étant qu'il jouera selon ses propres règles.

    C'est à dire : choix (non négociable) des titres, du décor et des artistes invités.

    Ce sera Nirvana mis à nu et non Nirvana à la sauce MTV selon ce qu'envisageait la chaine.

    La pilule est difficile à avaler pour les dirigeants qui voient d'un mauvais oeil la présence sur le plateau d'artistes issus du monde underground (MTV avait suggéré à Cobain d'inviter Eddi Vedder et Tori Amos) et regrettent la volonté du groupe de ne pas jouer ses tubes.

    Les relations sont dès lors très tendues entre le trio et MTV, au point où Cobain décidera à plusieurs reprises d'annuler l'enregistrement du programme.

    Finalement, après plusieurs phases de négociations, le chanteur arrivera bien le jour J, dans un état de nervosité patent et sous l'emprise manifeste de drogues.

    On connait la suite.

    Vêtu d'un simple gilet de laine, animé d'une rage intérieure, Kurt Cobain et Nirvana, dans un décor quasi-funèbre (choisi sur ses conseils), joueront un set acoustique d'une pureté et d'une force incroyable, renforcé par la présence d'une violoncelliste prouvant ainsi à tous les spectateurs de la chaine ainsi qu'à ses détracteurs, qu'il était bien plus qu'un simple groupe de punk-rock.

    Un moment d'histoire du rock.

     

     

     

     


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    Toujour bien vivant et en pleine forme le Moz!

     

     

     


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  • Funeral.

    Littéralement enterrement.

    Avec ce titre lourd de sens, le ton du premier album d’Arcade Fire était donné.

    Dix titres portés par un souffle (épique) de vie afin de lui redonner un peu de sens.

    Il est vrai qu'ils en avaient alors besoin. Durant l’enregistrement, le groupe avait du faire face à un nombre insensé (netuf au total) de décès de proches au sein de leurs familles.

    Ce contexte douloureux et lourd affectera la musique enregistrée dans les studios du label Constellation.

    D’avantage qu’un disque, Funeral sera donc un réflexe vital, leur acte de rédemption à eux, une épreuve de résistance face aux alléas du destin, lorsque tout va mal.

    A l'écoute de ces dix chansons interpretées avec le lyrisme et la passion qui caractérisent les montréalais, deux choses frappent immédiatement les esprits :

    - la maturité du groupe : songwriting de haute tenue, arrangements d'orfèvres, Funeral fait mouche d'entrée.

    - La singularité et l'originalité. En  mélangeant les styles et les sonorités (violons, cordes, glockenspeil), Arcade Fire réussissait son premier coup de maitre, devenant du même coup le nouveau groupe le plus intéressant de son époque et la nouvelle coqueluche de millions de fans.

    Parfaitement relayée par la blogosphère (l'album recevra la note exceptionnelle sur le site de référence Pitchfork), la machine AF était lancée.

    Une réputation flatteuse confirmée ensuite sur scène où les montréalais ont toujours excellé.

    Depuis cette date fondatrice du 14 septembre 2004, le groupe est devenu un poids-lourd de la scène pop/rock, trustant les récompenses et a obtenu la consécration en 2011 avec le Grammy pour son troisième album The Suburbs.

    Joyeux (si si) anniversaire!

     

     

     

     

     

     

     


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    Toute la musique que j’aime elle vient du blues.

    Et oui mon Jojo, mais cette musique profonde et ancestrale qui perdure encore de nos jours, existe sous différentes variantes.

    Il y a notamment celle du blues hanté, halluciné. Celui des Robert Johnson, d’Hank Williams, de Johnny Cash ou plus près de nous de Nick Cave ou d’Iggy Pop.

    Parmi cette galerie de portraits figure également le défunt et regretté Jeffrey Lee Pierce.

    Sorte de Jim Morrisson punk, JLP fut une véritable comète qui traversa le ciel rock à la vitesse de l’éclair (il est mort d'’une hémorragie cérébrale à l'âge de 38 ans) .

    Peu d’artistes auront influencé autant leurs contemporains et leurs successeurs que l’ex chanteur du Gun Club.

    Repéré à la fin des années 70 par Debbie Harry qui avait compris tout son potentiel, le chanteur et son oeuvre continuent d'irradier encore aujourd'hui le petit monde du rock, celui qui fait se dresser les poils des avant-bras.

    Auteur d’une dizaine d’albums avec son groupe, le chanteur, très prolifique, a laissé quantité de morceaux sur des cassettes audio ou des maquettes-démos.

    C’est ce matériau laissé en jachère qu’une réunion de grands noms et d’admirateurs du Gun Club a décidé de s’approprier afin d'essayer de redonner vie à ses chansons abandonnées au stade d'embryon.

    Iggy Pop, Nick Cave, Debbie Harry (pour ne citer que les plus célèbres) rivalisent de brio et de talent sur ce nouveau volume (le troisième) des Jeffrey lee Pierce Sessions Project afin de rendre hommage à celui qui, à n’en pas douter, fut pour eux une idole. 

    En résulte un album impeccable avec des moments marquants, comme ce duo (magique) entre Mark Lanegan et celui qui est notre Jeffrey Lee Pierce à nous, Bertrand Cantat.

    Mais davantage qu'un blabla quelque peu péremptoire, une écoute attentive de ces dix-sept titres s'impose.

    Par ici!

     

      

     

     

     

     


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