• Arcade Fire : la machine à remonter le temps de la Pop

                                   Arcade disco

     

     

    Votre serviteur a beau avoir pris ses quartiers d'été, il n'en oublie pas pour autant de faire ses devoirs de vacances.

    Parmi ceux-là, l'écoute d'Everything Now, e la nouvelle livraison d'Arcade Fire.

    Everything now, soit tout tout de suite... alors que cette expression ne saurait s'appliquer aux canadiens.

    Il aura en effet fallu patienter près de quatre années avant de pouvoir entendre une suite à Reflektor, l'opus précédent.    

    L'album a été produit par trois têtes chercheuses: Thomas Bangalter, moitié de Daft Punk, Geoff Barrow (Portishead, Beak) et Steve Mackey, aniend e chez Pulp. Trois têtes (bien faites) à la recherche du plus bel écrin et du meilleur son pour habiller les nouvelles chansons de ce groupe en constante évolution.

    Depuis Refelktor , l'escouade canadienne semble avoir pris un virage artistique.

    Remisées au placard les violonnades baroques et les montées lyriques et bonjour claviers et autres synthétiseurs analogiques estampillés années 80.

    Everything Now débute (comme souvent chez AF) par le single éponyme, sorte de titre d'Abba remis à la sauce canadienne et scindé en deux parties.

    Une entrée en matière convenable dont la ligne de piano évoque lointainement celle de « The Suburbs».

    Le disco « Signs of Life » qui suit confirme cette tendance dansant pour ce nouvel album. 

    «Creature Comfort » profite d'un son massif qui est la signature de ce groupe.

    Les basses gonflées de« Peter Pan » évoquent les titres « After Life » ou « Porno » sur Reflektor. Du Arcade Fire un poil redondant et qui manque de souffle.

    « Chemistry » est au contraire un titre aux accents rocksteady du plus bel effet qui n'aurait pas juré sur un album de Ben harper ou de Bruce Springsteen

    Les deux « Infinite Content » auraient quant à eux pu se trouver sur The Suburbs tant leur atmosphère rappellent certains titres ambivalents de cette galette. Bien sans plus.

    Retour au son catchy avec « Electric Blue », quatrième extrait chanté cette fois par Régine. Dispensable et selon moi plutôt raté.

    Encore une impression de déjà entendu avec  « Good God Damn » et sa ligne de basse aux accents funk. Arcade fire recycle, certes avec un talent évident, mais recycle.

    Nouvelle plongée dans les eighties avec « Put Your Money on Me » porté par une ligne de clavier très inspirée de Giorgio Moroder. Mouais. 

    « We Don’t Derserve Love » est une petite perle qui emprunte à la noisy-pop des années 90, en particulier à My Bloody Valentine. Un petit bijou.

    Piour clotûrer ce cinquième chapitre d'une discographie conséquente, Arcade Fire nous refait le coup de The Suburbs avec une version plus lente du titre éponyme. 

    Sans véritable ligne directrice claire, ce cinquième opus, est sans doute un de ses moins ambitieux et un des moins marquants. 

    Avec Everything Now, on réalise que le groupe n'a sans doute toujours pas choisi entre être le nouveau U2 ou le nouveau Talking Heads.

    Dommage. 

     

     

     

     

     

     

     


  • Commentaires

    1
    Evidence
    Mercredi 16 Août 2017 à 01:23
    Un album qui comme les montagnes russes peut donner mal au coeur par ses pièces disparates sans fil conducteur.
    Selon moi, les 2 seules chansons potables sur ce disque, ma foi plus que décevant, sont Infinite content et We don't deserve love car ils me rappellent le son Arcade Fire, celui qui m'a fait tant les aimer.
    En terminant, une pièce qui pourrait clairement servir à des fins de torture est Electric blue qui donne un choc similaire au courant électrique. Espérons que cet égarement est temporaire.
      • Mercredi 16 Août 2017 à 08:37

        Belle analyse. Je plussoie. 

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