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    Textes soignés, sens de la compo racée et élégante, arrangements discrets, le premier disque sorti en 2003 des seine-et-marnais d'Elista avait étonné par sa classe naturelle et sa (déjà) maturité.
    A l'heure du toujours délicat second album, c'est avec une excitation doublée d'une dose d'appréhension que j'attendais avec impatience le successeur de ce premier effort.
    Fin octobre dernier, sort enfin dans les bacs « La folie douce ».
    Une fois avoir soigneusement déposé l'objet sur mon lecteur préféré je m'empresse d'appuyer sur la touche « play » pour entendre les premières notes de ce disque et là surprise... je ne reconnais pas le groupe qui m'était devenu si familier .
    Grosses guitares clinquantes, production pompeuses, basse gonflée..., mais où sont passées les mélodies légères, les arrangements classieux et les guitares mélodieuses du premier album ?
    C'est en surfant sur leur page myspace que je trouve la cause de cette impression de départ : la production de ce disque a été confiée aux ingénieurs du son de Placebo et des belges de Ghinzu (dont on attend des nouvelles) et malheureusement ça s'entend. A l'évidence, les franciliens ont souhaité un gros son pour ce second opus qui s'annonce beaucoup plus rock que le précédent.
    On a parfois la sensation d'écouter un nouveau des Killers plutôt qu'un éventuel parent de Diabologum ou de Noir Désir, modèles pourtant revendiqués par le quintet seine-et-marnais.
    Heureusement, le groupe reprend les commandes à partir de la seconde moité du disque et aligne une poignée de titres impeccables (« Courage » « Les calanques de Cassis » « Lacheté » « Les hommes ordinaires ») qui prouve qu'il n'a rien perdu des qualités de l'album précédent qui en faisaient un des plus beaux espoirs rock français de ces dix dernières années
    La fin du disque à tendance à retomber dans les travers de la première moitié mais au final les franciliens d'Elista parviennent à se sortir du piège du second album et démontrent avec cette folie douce qu'il faudra compter à l'avenir encore sur eux pour défendre une espèce actuellement en voie de marginalisation, celle des groupes rock chantant en langue française.
    Titres recommandés : Courage, Lacheté, Les calanques de Cassis, Je suis une nuit de tempête

    www.elistamusic.com
    www.myspace.com/elistamusic


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    La dernière fois où j'ai ressenti ça c'était pour Obstacle 1 des new-yorkais d'Interpol et leur riff assassin, il y a un bout de temps donc.
    Je veux bien sûr parler de ce frisson et de cette émotion particulière ressentie à l'écoute d'un titre dont on sent tout de suite qu'il s'y passe quelque chose de pas ordinaire et dont on se rappel longtemps après l'avoir écouté une première fois....
    Je l'avoues je n'avais jamais entendu parlé de ce groupe jusqu'à ce que leur patronyme apparaisse de manière de plus en plus récurrente dans les pages des sites et blogs spécialisés.
    Quelques noms prestigieux (Joy Division, Can) entendus ça et là et un buzz grandissant autour de ce nouveau venu, il n'en fallait pas plus pour que je me décide à me pencher sur leur cas.
    En 2003, Jean-Baptiste, Gregory, David et Thomas sont étudiants dans la même école de son à Paris Le soir, ils se retrouvent dans un bar branché de la capitale pour y animer les soirées organisées en l'honneur de la nouvelle scène garage dont le tout-Paris rock se gargarise.
    Mais nos quatre garçons ne se trouvent guère d'affinités avec tous ces jeunes groupes qui rejouent le film du retour du rock et décident en 2005 de s'enfermer dans un studio et d'en ressortir qu'une fois qu'une identité musicale se sera créée. Le groupe trouve son style fin 2005 et décide de se baptiser Nelson en référence à l'album de Serge Gainsbourg.

    Vient ensuite l'étape de la multiplication les concerts et celles des premières parties prestigieuses (The Kills par exemple) avant d'être repéré puis signé sur le label indé Diamond Traxx qui a flairé le bon coup.
    Un premier EP intitulé Bangkoko Riots sort en janvier 2006 sur lequel figure déjà un titre qui résume le style et le son Nelson: The (over) song, sorte de mélange exquis d'urgence et de martialité post punk, de sonorités kraut rock (Can , Neu !) et de déflagrations sonores qui rappellent les formations bruitistes comme Sonic Youth ou My Bloody Valentine.
    La recette paraît imparable.
    Elle se révèle d'une efficacité immédiate et diabolique à l'écoute de ce 'Revolving doors', premier album sorti en novembre dernier qui confirme tout le bien qu'on pensait des parisiens.
    Tendus, sombres, épileptiques même, les morceaux de Nelson emmènent l'auditeur dans une atmosphère cold malsaine et inquiétante aux moyens de riffs assassins, de mélodies entêtantes et d'une maîtrise de la tension et de la dramaturgie dont le groupe semble s'être fait une spécialité.
    Ecouter la musique de ces parisiens n'est donc pas de tout repos mais lorsqu'on fait front, on ressort grandi de cette expérience émotionnelle pas commune et même on en redemande.
    N'attendez plus, allez d'urgence chez votre disquaire favori vous procurer la première galette de ces parisiens surdoués auxquels on peut promettre un avenir doré à condition que les petis cochons ne les mangent pas!


    Titres recommandés : The (over) song, I say you can' stop, People and thieves, the darkest parts of your true confessions


    www.nelsonrock.com
    www.myspace.com/nelsonrock





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    Plus fort que Bloc Party ou Maxïmo Park... Stuck in the sound!
    C'est en tout cas ce que l'on est en droit de se dire à l'écoute de cet impressionnant premier opus des franciliens bien connus des scènes parisiennes.
    Pour les habitués d ces endroits bruyants, les quatre de Stuck in the sound (littéralement, plantés dans le son) sont tout sauf des inconnus. Avant d'être repérés par le label Discograph, José, Emmanuel, Arnaud et François ont d'abord longtemps écumé les salles d'Ile de France et franchi une à une les étapes les séparant de la notoriété.
    L'histoire de ce groupe est d'ailleurs celle d'une progression régulière vers toujours plus de reconnaissance et de popularité. Formé en 2002, le groupe s'est d'abord taillé une solide réputation sur scène avant de publier en 2004 un premier album éponyme entièrement auto-produit et auto-distribué. C'est à la fin de 2005 que leur carrière décolle soudainement avec la parution d'un de leurs titres (le désormais culte « Toy boy » véritable porte d'entrée dans l'univers de SITS) sur la compil annuelle des Inrockuptibles. Les quatres jeunes gens ne finiront finalement que deuxième de ce classement mais qu'importe, la machine est désormais lancée et plus rien ne pourra l'arrêter.
    En novembre dernier, sort le très attendu « Nevermind the living dead » premier véritable album qui confirme tous les espoirs que l'on avait mis dans ce combo.
    Tout au long des quatorze titres qui le composent, l'auditeur se retrouve plongé dans un fracas sonore et un tourbillon mélodique qui ne ressemble a rien de connu jusque là.
    On passe avec un égal bonheur de titres bruitistes et hardcore évoquant les furieux d'A the Drive In ou les vieux de la vieille d'Husker Dû (Cramp, push hand take it easy, Dont break the bar please Dumbo, Its ' friday) à des morceaux plus pop (I shot my friends, ‘you aint me', 'Waste) qu'on croirait sortis d'un best-of idéal de tout ce que la pop a fait de mieux (Pixies, Belle and Sebastian et plus près de nous les canadiens d'Arcade Fire) ces vingt dernières années. Et le tout joué à deux mille à l'heure! Car ce qui caractérice avant tout les Stuck c'est cette énergie complètement folle qui déborde sur tous les morceaux du disque.
    Les réduire à cette seule dimension serait cependant une erreur car derrière cette furia sonore se cache un background pop conséquent qui rejaillit sur chaque titre de cet impeccable premier album.
    car "Nevermind the living dead "est avant tout un disque lumineux de pop accidentée et sur-vitaminée qui contient nombre de mélodies accidentées et jouissives qui vous trottent dans la tête longtemps après les avoir entendues.
    Seul petit bémol, le chanteur qui a tendance à en faire un peu trop et à éclipser le reste du group, mais c'est vraiment pour faire le difficile! Autrement, un régal que ce disque!

    Titres recommandés : Toy boy, I shot my friend, Delicious dog, I travel the world, You ain't me


    www.stuckinthesound.com

    www.myspace.com/stuckinthesound



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    En ce début d'année 2007, le rock porte l'accent français et ce n'ést que justice tant on assiste depuis plusieurs années à un renouvellement du PRF (paysage rock français) avec l'éclosion de nouveaux talents qui, sans aucun complexe viennent bousculer la hiérarchie en place.

    Dernier exemple en date, les franciliens de STUCK IN THE SOUND et les parisiens de NELSON, deux jeunes combos issus de la scène parisienne dont les premiers albums ("Nevermind the living dead" et "Revolving Doors") sortis à quelques jours d'intervalle à la fin de l'année dernière ont fait sensation et repoussé la concurrence loin derrière.

    Présentations des acteurs et décryptage d'un phénomène en marche...

    (la suite demain...)


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    On en sait un peu plus à propos de ce qui s'annonce comme un des événements de cette année, à savoir le retour tant attendu des canadiens d'Arcade Fire deux ans après la sortie de leur plus que plébiscité premier opus 'Funeral'.

    Le second album est prévu pour le 5 mars prochain et s'intitulera 'Neon Bible' en référence à deux ouvrages de l'écrivain John Kennedy Toole.

    Il contiendra les onze titres suivants :

    1 - Black Mirror
    2 - Keep the Car Running
    3 - Neon Bible
    4 - Intervention
    5 - Black Wave/ Bad Vibrations
    6 - Ocean of Noise
    7 - The Well and the Lighthouse
    8 - (Antichrist Television Blues)
    9 - Windowsill
    10 - No Cars Go
    11 - My Body Is a Cage


    www.arcadefire.com


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