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    N'en déplaise à nos amis anglais, c'est bien du côté ouest de l'atlantique qu'il faut chercher pour trouver les groupes les plus excitants de ce début de vingt-et-unième siècle.
    Et même plus particulièrement du côté de New-York véritable pépinière d'où sont sortis Clap your hand say yeah, Strokes, Liars, Interpol, Yeah Yeah Yeahs sans oublier les toujours verts Sonic Youth.
    Parmi ceux-là, il y en a un pas encore très connu par chez nous : The Walkmen, quintet new-yorkais qui vient de sortir son troisième album intitulé «A hundred miles off ».
    J'ai découvert les Walkmen en écoutant pour la première fois « The rat » titre extrait de leur second album «Bows and arrows » qui s'imposa immédiatement comme une référence, un de ces morceau qui entre directement dans votre esprit pour ne plus en ressortir.
    J'ai été en particulier frappé par la ferveur et la flamme incandescente qui se dégageait de ce single brûlé par tous les bouts, sorte de cavalcade effrénée vers une abîme indépassable ou, peut être tout simplement, le vide.
    L'écoute du reste de l'album a fini de me convaincre que ce groupe avait quelque chose en plus que la majorité des groupes en The comme eux, un supplément d'âme, un style bien à eux et une fièvre brûlante qui jamais ne diminue.
    Leur troisième effort « Hundred miles off »,tout juste sorti chez nous confirme tout le bien que je pensais de ce groupe vraiment pas comme les autres.
    A classer au départ à côté des groupes de new wave américaine comme Calla, I love you but i've chosen darkness Interpol etc, The Walkmen s'en démarque cette fois-ci par un coup d' oeil très net du côté de la musique folk américaine et tout particulièrement du mythe Dylan.
    En mixant superbement ambiances cold et new-wave avec mélodies et harmonies folk, le troisième opus des Walkmen réalise un mélange unique, savoureux plein de surprises et de charme, à côté duquel il serait dommage de passer.
    Définir la musique et l'univers de ces américains, reviendrait à commettre un odieux
    blasphème, tant ce serait le réduire à ce qu'elle n'est pas, une recette, voir une formule tout faite.
    L'univers des Walkmen, c'est bien autre chose.
    La musique de ces marcheurs se ressent d'ailleurs plus qu'elles ne s'analyse ou ne se dissèque.
    Tour à tour cold ou new-wave, rock déglinguée, punk chaotique ou folk sans âge, elles elle est à la fois intense et atmosphérique, énergique et bouleversante, romantique et même tragique parfois.
    Emmenées par des guitares brutes et héroïques et une voix qui évoque le timbre éraillé de Alec Onworth de CYHSY, les chansons des Walkmen vous prennent incidieusement par la main pour ne plus vous lâcher jusqu'au bout de la nuit..
    Le chant écorché et toujours à la limite du chanteur Hamilton Leithauser, la batterie complètement mise en avant, le son global qui donne l'impression que le disque a été enregistré dans une cave abandonnée depuis des lustres... tout ceci fait de ce groupe un combo à part, au style inimitable et immédiatement reconnaissable.
    A l'ère des hypes et du formatage triomphants, il est à la fois rassurant et très réjouissant de pouvoir écouter un jeune groupe new-yorkais qui n'a que faire des dernières tendances en vogue et au contraire les substituent par une foi à toute épreuve en ce qu'ils sont et une précieuse authenticité qui est tout à leur honneur.

    www.marcata.net/walkmen
    www.myspace.com/thewalkmen


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